Un groupe de cinq sénateurs français est arrivé à Taïwan. C’est la première visite de parlementaires européens sur l’île depuis les menaces d’exercice de guerre de la Chine en août et les réactions de colère de Pékin à la suite de la visite de la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi.
Alors que les tensions avec la Chine sont au plus haut, une délégation de cinq parlementaires français a atterri, mercredi 7 septembre, à Taipei. Il s’agit de la première visite de parlementaires européens à Taïwan depuis que la venue de plusieurs responsables américains, dont la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi, a provoqué la fureur de Pékin.
La Chine considère que Taïwan fait partie de son territoire et multiplie depuis les manœuvres militaires depuis quelques mois. Aussi, Pékin s’insurge contre toute action diplomatique susceptible de conférer une légitimité à Taïwan et a réagi jusqu’ici avec une colère croissante aux visites d’officiels et d’hommes politiques occidentaux.
Selon le ministère taïwanais des Affaires étrangères, la délégation transpartisane, avec à sa tête le sénateur de Haute-Savoie Cyril Pellevat (Les Républicains), séjournera sur l’île nationaliste jusqu’à lundi prochain. Elle sera reçue par le vice-président, William Lai, et non par la présidente Tsai Ing-wen, a-t-il indiqué.
La quatrième visite française à Taïwan en un an
Des hommes politiques d’autres pays européens se rendent régulièrement à Taïwan. Cette visite française est la quatrième visite d’hommes politiques français au cours des 12 derniers mois, a précisé le ministère taïwanais des Affaires étrangères.
Les énormes exercices de guerre que la Chine a effectué en août aux abords de Taïwan, ont déclenché un large soutien aux États-Unis en faveur de la solidarité avec Taipei. Nancy Pelosi, une critique chevronnée de Pékin, a été la plus haute personnalité politique américaine à se rendre à Taïwan depuis 25 ans. Elle a été suivie par plusieurs délégations américaines distinctes en août.
De nombreuses puissances européennes se sont également montrées plus virulentes dans leur soutien à Taïwan ces dernières années, tandis que l’invasion de l’Ukraine par la Russie a renforcé les craintes que la Chine ne fasse de même avec son petit voisin.
By Reuters