Ce lundi 30 décembre 2019, il fait exactement une année jour pour jour que les Congolais, excepté ceux de Béni ville, Béni territoire, Butembo au Nord Kivu et Yumbi dans le Maï-Ndombe, étaient allés aux urnes pour élire le nouveau Président de la République et leurs nouveaux députés nationaux et provinciaux au cours du scrutin du 30 décembre 2018.
L’on se rappellera que ces élections étaient prévues initialement le 23 décembre 2018, mais elles étaient ensuite reportées pour des raisons techniques et opérationnelles. Allusion faite à l’incendie qui s’est déclaré dans les entrepôts de la CENI et ayant consumé une grande partie des machines à voter devant servir pour la province de Kinshasa.
Au terme de ce scrutin dont les résultats ont été publiés le 10 janvier 2019, l’opposant Félix Tshisekedi Tshilombo, candidat de la coalition CACH, Cap pour le Changement, a été déclaré vainqueur et élu Président de la République par la Commission électorale nationale indépendante, avec 38,57 % de suffrages exprimés.
Ainsi, il a devancé ses principaux challengers, à savoir, Martin Fayulu, candidat de la coalition Lamuka et Emmanuel Ramazani Shadary, candidat du Front commun pour le Congo (FCC), dauphin du Président de la République sortant Joseph Kabila Kabange, qui ont obtenu respectivement 34,8 % et 23,8 % des suffrages exprimés. Le taux de participation était de 47,56 %.
Les résultats définitifs de ces élections ont été confirmés par la Cour constitutionnelle, lesquels étaient rejetés par la coalition Lamuka avec Martin Fayulu qui continue à réclamer ce qu’il appelle la « vérité des urnes ».A noter que si l’élection présidentielle a souri à l’opposition politique, ce n’est pas le cas pour les législatives où la quasi-totalité des sièges ont été raflés par les candidats de l’ancien régime qui ont gagné la majorité parlementaire à l’Assemblée nationale et dans la plupart des assemblées provinciales. Ainsi, ayant perdu cette majorité parlementaire, le Cap pour le Changement a opté pour la coalition avec le FCC afin de diriger les institutions ensemble durant ce mandat de 5 ans.
Au total 21 candidats ont été retenus pour prendre part à ce scrutin et plus tard certains d’entre eux se sont désistés en faveur soit de Félix Tshisekedi, soit de Martin Fayulu.
Bokulaka
