Kinshasa, 2024 – La plénière consacrée à l’examen de la Loi des Finances 2025 a pris un tournant inattendu lorsqu’une intervention enflammée du député national Augustin Matata Ponyo a suscité une vive réaction de Jules Alingete, Inspecteur Général des Finances (IGF). Accusé par certains députés de détournement, Matata Ponyo a pris la parole pour défendre son intégrité, affirmant qu’il n’avait jamais eu connaissance des conclusions sur sa gestion à la tête du Gouvernement.
Dans un discours cinglant, Matata a rappelé aux élus que ses actions avaient été menées dans la transparence et que tout soupçon de détournement de fonds, notamment ceux alloués au projet Bukanga Lonzo, n’était pour lui qu’une construction sans fondement. « Ces accusations relèvent d’une pure instrumentalisation politique », aurait-il lâché, sous le regard des députés présents.
La réaction de Jules Alingete sur Twitter : un rappel troublant
Suite à cette déclaration, Jules Alingete a rapidement réagi via son compte Twitter. « J’ai suivi avec étonnement l’intervention de l’honorable MATATA PONYO. Je me fais le devoir de lui rappeler que, selon le rapport de l’IGF, il est l’auteur présumé de malversations financières de 208 millions de dollars des fonds publics destinés au projet Bukanga Lonzo », a-t-il écrit, déclenchant un vif débat en ligne.
https://twitter.com/ALINGETEJULES_K/status/1852050409545961937?t=2x3FG5jpkY5L1usVYIk-lA&s=19
Les propos de l’Inspecteur Général ont jeté un froid, d’autant plus qu’ils ravivent la polémique autour de Bukanga Lonzo. Autrefois vanté comme un levier pour l’agriculture congolaise, ce projet est aujourd’hui au cœur d’une affaire de détournement toujours non résolue.
Les réactions s’enchaînent
Les échanges ont suscité des réactions vives tant parmi les parlementaires que sur les réseaux sociaux, où la question de la responsabilité dans la gestion des fonds publics fait rage. Certains membres de l’assemblée, encore sceptiques, ont appelé à une enquête plus approfondie pour éclaircir le rôle exact de l’ancien Premier ministre dans cette affaire.
Quant à l’avenir du projet Bukanga Lonzo, sa relance semble compromise. Le débat sur la Loi des Finances 2025 se poursuit, mais les révélations de cette plénière et les déclarations en ligne marquent les esprits et posent de nombreuses questions sur la lutte contre l’impunité et la gestion des ressources publiques.
Affaire à suivre…