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RDC : Florimond Muteba (ODEP) fustige les « larmes de crocodile » de Nicolas Kazadi et dénonce un repentir tardif

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floribet muteba - odep

Kinshasa, le 6 mai 2025 — Dans un communiqué au ton sévère publié ce lundi 5 mai, Florimond Muteba, président de l’Observatoire de la Dépense Publique (ODEP), a vivement critiqué l’ancien ministre des Finances, Nicolas Kazadi, qu’il accuse d’hypocrisie et d’opportunisme politique. Selon Muteba, celui qu’il appelle « l’argentier déchu » tente aujourd’hui de se poser en victime après avoir contribué au financement d’un système de mauvaise gouvernance.

« Nicolas a versé beaucoup de larmes de crocodile. L’argentier du Régime de l’Union Sacrée, qui a nourri à coup de milliards de dollars la mauvaise gouvernance du régime, est venu se confesser devant le peuple congolais toute honte bue », écrit Florimond Muteba dans sa déclaration.

Cette sortie de l’ODEP intervient quelques jours après des déclarations publiques de Nicolas Kazadi, dans lesquelles ce dernier semble se distancier de l’administration Tshisekedi, exprimant des regrets sur certaines dérives dans la gestion des finances publiques. Pour Muteba, cette posture tardive ne peut masquer les responsabilités de l’ancien ministre, considéré jusqu’à récemment comme l’un des piliers économiques du régime.

« Si c’était un membre de la société civile, on dirait qu’il n’aime pas Félix. Dans son cas, c’est quoi ? La déception ? L’amertume pour la perte de confiance de son ami Félix ? », interroge encore Muteba, insinuant que les motivations de Kazadi relèveraient davantage de calculs politiques personnels que d’un véritable sursaut éthique.

Une rupture assumée ?

La prise de parole de Nicolas Kazadi intervient dans un contexte post-électoral tendu, marqué par des repositionnements politiques. Ancien fidèle du président Tshisekedi, Kazadi, devenu plus discret après avoir quitté le gouvernement, semble aujourd’hui chercher à redorer son image auprès de l’opinion publique.

Florimond Muteba, de son côté, rappelle que la société civile reste vigilante face à toutes les tentatives de réécriture de l’histoire. « Il ne suffit pas de pleurer publiquement pour effacer les bilans », conclut-il.

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