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RDC : De l’État de droit à l’arbitraire d’État – Claudel Lubaya sonne l’alerte

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Kinshasa, 15 mai 2025 – Dans une déclaration qui fait l’effet d’un véritable coup de tonnerre dans le ciel politique congolais, le député national Claudel André Lubaya dénonce une dérive autoritaire inédite du régime en place, accusant le président Félix Tshisekedi de piétiner la Constitution et d’installer un climat d’arbitraire étatique. Il met en garde contre un tournant dangereux dans la gouvernance du pays, où l’État de droit semble céder le pas à une gestion fondée sur la volonté personnelle du chef de l’État.

Une attaque frontale contre Joseph Kabila ?

La principale pomme de discorde, selon Claudel Lubaya, réside dans l’initiative du Sénat de lever les immunités du sénateur à vie et ancien président de la République, Joseph Kabila. Une procédure qualifiée d’inconstitutionnelle, car relevant de la compétence exclusive du Congrès, et non du Sénat. Pour l’élu de Kananga, cette tentative, dictée selon lui par le chef de l’État en personne, vise à détourner l’attention de l’opinion publique des récents scandales politico-financiers et des échecs du régime Tshisekedi.

« Ni Mobutu, ni Kabila père, encore moins Kabila fils n’avaient franchi ce rubicond », souligne Lubaya, dénonçant une instrumentalisation des institutions dans un but de règlement de comptes politiques.

Dissolution des partis : le précédent dangereux

Autre sujet de vive inquiétude : la dissolution par le Gouvernement des partis politiques PPRD et MLP. Claudel Lubaya y voit une atteinte directe aux libertés fondamentales garanties par la Constitution. Il accuse le régime d’emprunter une pente dangereuse en criminalisant la pensée libre et en confondant les actes isolés de certains membres à la responsabilité collective des partis entiers.

« Dissoudre ces partis, c’est franchir la ligne rouge, celle de la répression programmée et de la contestation muselée », martèle le député, qui qualifie cette décision d’illégale, en référence aux articles 6 et 8 de la Constitution ainsi qu’à la loi sur les partis politiques.

Un pouvoir solitaire et assumé ?

Selon Claudel Lubaya, l’actuelle majorité gouverne dans le mépris du cadre démocratique établi lors du dialogue intercongolais, lequel avait posé les bases d’un pluralisme politique effectif. Il accuse le président Tshisekedi de vouloir régner par la seule force de sa volonté, dans une sorte de gouvernance personnelle qui érode les acquis démocratiques de la République.

« Le pouvoir s’enfonce dans l’arbitraire, prépare la société à la violence et sape les fondements de notre vivre-ensemble », alerte-t-il.

Un appel au sursaut républicain

Claudel Lubaya conclut son message en appelant le président de la République à renoncer à ce qu’il qualifie de « funeste projet », et invite les sénateurs à faire preuve de sagesse en rejetant toute initiative anticonstitutionnelle. Il exhorte les forces politiques et sociales à rester vigilantes face à ce qu’il considère comme une remise en cause grave de l’ordre démocratique congolais.

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