Le projet d’exploitation du pétrole dans le bloc 14, situé au large des côtes atlantiques de la République Démocratique du Congo et de l’Angola, demeure un enjeu stratégique important pour les deux pays. En 2007, Kinshasa et Luanda avaient envisagé une collaboration dans le cadre de ce projet, dans le respect des normes internationales en matière d’exploitation pétrolière, notamment pour les produits en provenance d’Angola.
Cependant, c’est sous le régime de Joseph Kabila que la RDC a entrepris des démarches pour clarifier sa souveraineté maritime. Le 11 mai 2009, Kinshasa a officiellement déposé une requête auprès des Nations Unies pour obtenir la délimitation de ses frontières maritimes, un enjeu crucial pour assurer ses droits sur les ressources pétrolières de la région, notamment dans le bloc 14.
La création de la ZIC et l’extension du plateau continental
Dans la foulée de cette requête, la Zone d’Intérêt Commun (ZIC) a été créée quelques jours après, en application du Traité de Montevideo sur le droit de la mer. Cette zone a permis d’étendre de 200 miles marins l’étendue du plateau continental de la RDC, renforçant ainsi ses prétentions sur sa côte atlantique, entre l’Angola et la province enclavée de Kabinda.
Cette extension visait non seulement à garantir les intérêts économiques de la RDC dans l’exploitation des ressources pétrolières, mais aussi à asseoir sa souveraineté dans une région où les tensions territoriales ont souvent été présentes. En effet, le bloc 14, riche en hydrocarbures, est situé dans une zone stratégique que les deux pays convoitent pour son potentiel économique.
Un enjeu pour l’avenir pétrolier de la RDC
La délimitation des frontières maritimes reste une priorité pour la RDC, car elle détermine la capacité du pays à exploiter ses ressources naturelles et à attirer les investisseurs dans le secteur pétrolier. Les discussions diplomatiques entre Kinshasa et Luanda sur ces questions se poursuivent, avec l’objectif d’éviter toute escalade des tensions et de garantir une exploitation conjointe et bénéfique des ressources pétrolières de la région.
Alors que le projet d’exploitation du bloc 14 semble revenir au premier plan des priorités économiques de la RDC, le pays continue de défendre ses droits sur le plateau continental, avec le soutien des mécanismes internationaux tels que ceux des Nations Unies. Le gouvernement espère que ces efforts aboutiront à une résolution définitive des différends maritimes et à une mise en valeur de son potentiel pétrolier dans les prochaines années.