Accueil Economie & Finance Scandale des fourrières à Kinshasa : Où va l’argent des amendes ?

Scandale des fourrières à Kinshasa : Où va l’argent des amendes ?

0

Dans un tweet qui a fait réagir de nombreux Kinois, Jean-Claude Katende, président de l’Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme (ASADHO), a soulevé une question qui divise : où va réellement l’argent des amendes imposées par la police de Kinshasa pour les véhicules mal stationnés ? Selon Katende, les sommes colossales que les automobilistes doivent payer pour récupérer leurs véhicules – allant de 100 à 200 dollars américains – devraient logiquement revenir à l’État. Mais, dans les faits, le doute persiste sur leur réelle destination.

Des abus de pouvoir de plus en plus fréquents

La question de Jean-Claude Katende n’est pas anodine. En effet, il est devenu courant de voir des agents de police saisir des véhicules pour des infractions parfois discutables, avant de les amener dans des fourrières privées ou semi-privées. Là, les propriétaires doivent s’acquitter de frais souvent exorbitants pour récupérer leur bien. Mais ces montants entrent-ils véritablement dans les caisses de l’État, comme ils le devraient ?

Des témoignages de citoyens dénoncent de plus en plus la corruption qui gangrène ce système. Certains affirment que ces amendes finissent dans les poches d’individus véreux au lieu de contribuer au budget national. Il y a également des soupçons d’abus de pouvoir, avec des agents qui fabriquent de toutes pièces des motifs d’infraction pour soutirer de l’argent aux conducteurs.

Le ministre de l’Intérieur interpellé

Jean-Claude Katende a interpellé directement le ministre de l’Intérieur, l’exhortant à s’intéresser de plus près à ce sujet sensible. Il est impératif que ce dernier prenne des mesures pour s’assurer que ces amendes sont collectées de manière transparente et qu’elles profitent réellement à la collectivité. Si l’argent récolté finit dans les mains de quelques individus mal intentionnés, ce sont les finances publiques qui en pâtissent.

Une réponse nécessaire

La question soulevée par Katende met en lumière une pratique de plus en plus préoccupante à Kinshasa. La population exige des réponses et une plus grande transparence. En ces temps difficiles où chaque sou compte pour améliorer les infrastructures de la ville, il est primordial que les fonds publics soient utilisés pour le bien commun et non pour alimenter des réseaux de corruption.

L’avenir de ce dossier dépend désormais de la réaction du gouvernement. Une enquête sur le fonctionnement des fourrières et la gestion des amendes s’impose pour faire la lumière sur cette situation.

AUCUN COMMENTAIRE

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Quitter la version mobile