Les parties civiles saluent l’arrêt rendu ce mercredi 11 mai 2022 par la Haute cour militaire siégeant au second degré sur le double assassinat des défenseurs des droits humains Floribert Chebeya et Fidèle Bazana.
Pour Me Richard Bondo, coordonnateur des avocats des parties civiles, le curseur de la justice doit être maintenant placé sur le planificateur de ce crime, John Numbi. Ce dernier fût ancien inspecteur général de la police nationale congolaise. Il est en cavale depuis plusieurs mois.
« Pour moi, c’est un arrêt bien rendu. Seulement, il faut que l’opinion retienne qu’il reste le variant John Numbi comme planificateur et commanditaire (…). En toute chose, il y a un début et une fin », a-t-il déclaré.
Dans son verdict, la Haute cour militaire a confirmé la peine de mort contre le commissaire supérieur Christian Ngoy Kenga Kenga. Cette juridiction a retenu à sa charge les infractions d’assassinat, de détournement d’armes et munitions de guerre et de désertion.
L’un des exécutants, le commissaire Jacques Migabo, a été condamné à 12 ans de servitude pénale pour assassinat. Cette peine est assortie des circonstances atténuantes.
Ces deux officiers sont radiés de la police nationale congolaise.
Disculpé de toutes les préventions, le commissaire supérieur adjoint, Paul Mwilambwe, a été acquitté par la Haute cour militaire.
Il sied de noter que Kenga Kenga, Migabo et Mwilambwe avaient été condamnés à la peine capitale au premier degré en 2015.
Delphin Tambwe