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CONSTANT MUTAMBA DANS LE COLLIMATEUR : JOËL KITENGE SONNE LE GLAS POUR LE MINISTRE DE LA JUSTICE SUR FOND DE RÈGLEMENT DE COMPTES À L’UNION SACRÉE

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Serait-il en train d’être poursuivi par le signe indien ?

La fragile unité affichée par l’Union sacrée de la Nation, la coalition politique hétéroclite qui soutient la présidence de Félix Tshisekedi, semble une fois de plus mise à rude épreuve par des tensions intestines qui éclatent au grand jour.
Le dernier épisode en date, pour le moins préoccupant, met en scène le Ministre d’État, ministre de la Justice et garde des Sceaux, Constant Mutamba, qui se retrouve projeté au centre d’une controverse potentiellement dévastatrice pour sa carrière politique. Lors d’une récente émission télévisée dont les échos se propagent rapidement à travers les cercles politiques et l’opinion publique, Joël Kitenge, un cadre influent de l’UDPS/Tshisekedi, le parti présidentiel et pilier central de l’Union sacrée, n’a pas hésité à lancer des avertissements à peine voilés, teintés d’une menace à peine dissimulée, à l’encontre du jeune ministre de la Justice.
En évoquant le sort peu enviable qu’a connu Jean-Marc Kabund, une autre figure politique ayant eu des démêlés avec le pouvoir en place, Kitenge semble tracer un parallèle inquiétant pour l’avenir politique de Constant Mutamba, suggérant que s’il persiste dans une ligne de conduite jugée déviante ou contestataire, il pourrait bien en subir les conséquences amères.
Cette sortie médiatique explosive met à la place publique des dissensions profondes au sein de la majorité présidentielle, révélant que la présence de Constant Mutamba au sein du gouvernement dirigé par Judith Suminwa ne fait pas l’unanimité et suscite même une hostilité manifeste de la part de certains poids lourds de l’Union sacrée.

La virulence des propos tenus par Joël Kitenge à l’égard d’un ministre d’État, une fonction éminente au sein de l’appareil gouvernemental, est particulièrement frappante et témoigne d’un climat de tension palpable.
En s’adressant à Constant Mutamba avec un manque de respect flagrant, le qualifiant implicitement de « vaut rien » ou de « petit bitinda », Kitenge franchit un seuil dans la critique politique, laissant entrevoir une animosité personnelle ou une instruction émanant de sphères plus influentes au sein de l’Union sacrée.
Les accusations portées à l’encontre de Mutamba, celui de « jouer un mauvais jeu contre le régime et le pouvoir du président Félix Tshisekedi », sont graves et suggèrent qu’il est perçu par certains comme une force de perturbation ou un élément potentiellement subversif au sein de la coalition au pouvoir.
L’emploi de « mots appropriés » pour « sérieusement humilier » le ministre de la Justice sur un plateau de télévision, un espace public par excellence, ne relève pas d’une simple divergence d’opinions, mais s’apparente davantage à une tentative d’isolement politique et de délégitimation publique.
La conviction affichée par le texte selon laquelle « le sort de ce jeune Minetat de la justice est déjà scellé » et l’évocation d’un « complot grand » ourdi par des « grosses légumes du pouvoir » de Félix Tshisekedi visant à « en découdre » avec Constant Mutamba dressent un tableau sombre et inquiétant pour l’avenir ministériel de ce dernier.
Ces allégations, si elles s’avèrent fondées, révèlent des luttes intestines féroces au sein de l’Union sacrée, où les règlements de comptes et les manœuvres de déstabilisation semblent primer sur la cohésion et la solidarité gouvernementale.

L’appel lancé à Constant Mutamba par le biais de cette émission, l’incitant à « démissionner et partir avec honneur » avant d’être davantage « humilié dans les prochains jours », sonne comme un ultimatum sans équivoque.
La métaphore de l' »Arbre qui cache la forêt » suggère que cette confrontation publique n’est que la partie émergée d’un iceberg de tensions et de manigances plus profondes, impliquant des acteurs plus puissants et des enjeux plus considérables au sein de l’Union sacrée.
Le fait qu’un ministre d’État de la Justice soit ainsi publiquement dénigré et menacé par un cadre politique sur un plateau de télévision est un signe alarmant de la fragilité des institutions et du manque de respect protocolaire au sein de la coalition au pouvoir. Cela traduit un climat de « haine » et de « règlement de compte » qui pourrait avoir des répercussions bien au-delà du sort individuel de Constant Mutamba, minant la crédibilité et la stabilité de l’ensemble du régime Tshisekedi.
La question qui se pose désormais est de savoir si Constant Mutamba choisira la voie de la démission pour préserver ce qui peut l’être de son honneur politique, ou s’il préférera affronter la tempête annoncée, au risque d’être emporté par les turbulences intestines qui secouent l’Union sacrée.
Cette affaire expose les dynamiques complexes et souvent impitoyables du pouvoir en République démocratique du Congo, où les alliances sont fragiles et les ambitions personnelles peuvent rapidement prendre le pas sur l’intérêt collectif.

David MUTEBA KADIMA/Les Points Saillants

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