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Ce jeudi au Palais du peupleSénateurs et députés sensibilisés pour le financement de la lutte contre les changements climatiques

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La République démocratique du Congo avec plus de 150 millions d’hectares de forêts, constitue une des solutions majeures à la problématique mondiale de réchauffement climatique. Et en 2017 lors de la session ordinaire de septembre, les deux chambres du Parlement de la République avaient adopté la loi autorisant la ratification par la République démocratique du Congo de l’Accord de Paris en vertu de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (Accord de Paris sur le climat), signé à New-York le 22 avril 2016. Par rapport à ce geste, les législateurs congolais sont sensés se trouver au cœur du dispositif de lutte contre les changements climatiques. Notamment en s’impliquant dans la mise en œuvre des engagements pris par la Rdc au niveau international dans la détermination des politiques sectorielles de développement sobre en carbone. Et que ces engagements, notamment l’Accord de Paris, soient transposés dans la législation nationale et financés non seulement par des partenaires techniques et financiers, mais aussi pris en charge par des crédits budgétaires votés par le Parlement. C’est dans cette dynamique que le ministre de l’Environnement et Développement durable, Me Claude Nyamugabo, a organisé ce jeudi 07 novembre 2019, une journée d’information et de sensibilisation des parlementaires (députés et sénateurs) sur les changements climatiques, pour contribuer à leur permettre de jouer efficacement leur rôle de décideurs politiques durant cette législature. Cette activité abritée dans la salle des banquets du Palais du peuple et lancée par le premier vice-président du Sénat, Samy Badibanga, a eu également pour objectif d’informer et de sensibiliser les élus sur des outils potentiels pour atténuer les changements climatiques. C’est ainsi qu’après le mot d’ouverture, les participants ont d’abord suivi une vidéo introductive sur les changements climatiques et la REDD +. Puis le ministre Claude Nyamugabo a intervenu sur : « Les engagements pris par la Rdc dans le cadre de sa Contribution déterminée à l’échelle nationale (CDN) ». Cette intervention du ministre de l’Environnement a été suivie de celle du directeur général des Forêts, M. José Ilanga Lofonga, sur : « L’implication des forêts de la Rdc dans la lutte contre les changements climatiques ». Ensuite, l’expert environnementaliste congolais Albert Kabasele Yenga Yenga a exposé sur : « Les négociations internationales sur le climat : les attentes et les priorités à la COP 25 ». Dans ses explications, ce professeur d’université a affirmé que les changements climatiques sont une réalité, dont les conséquences sont multiples, principalement les catastrophes naturelles (inondations, sécheresse, érosions, etc.). Il a aussi affirmé que la Rdc n’est pas vraiment un pays pollueur. Le problème c’est de quantifier, de géographier ses ressources, a-t-il souligné. A en croire toujours le professeur Albert Kabasele, la Rdc un berceau de tourbières le plus grand du monde. C’est le potentiel essentiel pour protéger le monde contre les changements climatiques, a-t-il dit. Toujours dans ses explications, cet expert congolais informe que le financement vert pour la mise en route de l’Accord de Paris est une priorité de la COP 25 qui se tiendra du 02 au 13 décembre 2019 à Madrid en Espagne. Ce financement est de 100 milliards de dollars américains par année à partir de 2020 piur développer des projets verts. Lesquels projets dépendent de l’éligibilité des banques et des instruments juridiques susceptibles d’implémenter des projets. Pour l’Afrique, il est prévu 2,7 milliards de financement qui passe par le fonds vert. En République démocratique du Congo, près de 10 projets ont été présentés, mais aucun n’a été lancé parce que ce fonds doit passer par des banques éligibles (PNUD, FAO, Banque mondiale). Il faudrait peut-être attendre après la COP 25. Les parlementaires ont aussi suivi une présentation de l’ambassadeur Kevin Conrad, directeur exécutif de la Coalition for Rainforest Nations. Il a expliqué aux députés et sénateurs comment les pays détenteurs des forêts peuvent jouer le rôle de leader dans le processus REDD +. Mais aussi comment financer la lutte contre les changements climatiques. Il a enfin présenté des outils qui permettront aux entreprises et aux particuliers d’appuyer directement les efforts de la Rdc pour préserver ses forêts. Pour terminer, la coordinatrice de la Coordination nationale Rainforest pour l’éducation et la communication sur les changements climatiques (CN-RECC), Mme Martine B. Kamunga, a fait une brève présentation de son organisation. Que le FFN soit pris en charge par le budget 2020 Tous ces intervenants ont aussi répondu à des préoccupations soulevées par les députés nationaux et sénateurs au cours du débat. Quant au ministre de l’Environnement Claude Nyamugabo, il a promis d’approfondir les questions luis adressées au cours de la réunion qu’il tiendra avec la Coalition for Rainforest Nations. « La Rdc n’a pas encore bénéficié le financement du fonds vert. Le pays va continuer à respecter les engagements internationaux. Conserver la forêt rime avec la lutte contre la pauvreté. Nous sommes le deuxième poumon du monde pendant que la population vit dans la pauvreté. Notre rôle est d’activer la diplomatie pour que le pays puisse bénéficier des retombées des potentialités du pays », a expliqué le ministre. Il a encore rappelé aux députés nationaux et sénateurs l’initiative du Président de la République d’1 milliard d’arbres à planter d’ici 2023. Donc il faut planter chaque année 2 millions d’arbres, a-t-il précisé. Toutefois, le ministre Claude Nyamugabo a fustigé que le Fonds forestier national, FFN (établissement public), ne bénéficie d’aucun appui du Gouvernement de la République. Et il a insisté pour que dans le budget 2020, le Fonds forestier national (FFN) soit pris en charge afin que les fonds collectés soient orientés dans des activités. « Je suis fier d’avoir ainsi mobilisé une grande institution de notre pays sur la question des changements climatiques. Parce que les députés et sénateurs sont les représentants de notre peuple… Nous allons poursuivre ainsi la sensibilisation auprès de notre peuple pour que la question de l’environnement cesse d’être la préoccupation du seul ministre de l’Environnement. Seul il ne pourra rien. Mais avec l’appui de notre Assemblée nationale et de notre Sénat, de notre Président de la République, nous pourrons jouer le rôle que la communauté internationale attend de nous. C’est-à-dire, préserver la planète. Mais j’insiste, préserver la planète rime avec lutte contre la pauvreté », a-t-il déclaré dans son mot de clôture de cette activité. Et de conclure : « Je suis conscient de mon rôle à la tête du Ministère de l’Environnement et je sais désormais compter sur l’Assemblée nationale et sur le Sénat. Je sais désormais compter sur la commission permanente Environnement et ressources naturelles du Sénat, sur la commission permanente Environnement et ressources naturelles de l’Assemblée nationale, pour faire jouer à notre pays son rôle, à savoir, le leader dans le secteur de la protection de l’environnement ». Bokulaka

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