L’analyste politique indépendant Georges Milumbu et bien reconnu comme l’un des grands acteurs de la Société Civile, partage une relation authentiquement dialectique avec le nouveau projet de loi déposée par le gouvernement, qui indique le seuil de représentativité à 3 %. Selon lui, ce projet de loi viole carrément la loi fondamentale de la RDC. Car, il écarte les candidats prétendus indépendants.
Cependant, l’originaire de la province du Maniema, appelle la Majorité Présidentielle à revenir au bon sens.
Mise au point de Georges Milumbu
Le projet de loi proposée par le gouvernement par le biais du Vice-Premier-Ministre de l’intérieur, et déclaré recevable au parlement est non seulement de l’huile qu’on jette sur le feu mais aussi et surtout anticonstitutionnel.
En effet, ce projet exclut les candidats indépendants alors que ces derniers sont éligibles par la constitution.
Comment un candidat indépendant pourrait réaliser le 3%exigé par ce projet rien que dans sa seule circonscription électorale qui compte moins de 500000 votants ?
C’est tout simplement une absurdité dictée par l’envie de conserver le pouvoir.
Et si jamais cette loi est votée nous userons tous les moyens légaux pour que l’organe chargé du contrôle de la constitutionnalité des lois puisse s’y pencher même à posteriori et une fois ce mécanisme déclenché cette loi restera sans effet vu le caractère suspensif de cette démarche.
Nous sommes convaincus et cela reste notre assurance que les amis de la MP devront revenir au bon sens qui veut qu’on respecte les règles de jeu et non les changées expressément pour un intérêt particulier.
Finalement la conséquence de cette loi est d’éliminer les petits partis politiques et nous plonger dans une majorité fabriquée et non légitime car ne présentant pas la véritable volonté du peuple surtout dans cette période post conflits où nous avons encore besoin que toute les sensibilités politiques se retrouvent au sein du parlement et épargner à nos population un retour à la case du départ . C est la raison qui a poussé le législateur à opter pour le système du proportionnel. Un autre effet nocif de cette loi est qu’elle favorise le régime de partitocratie ou le régime des partis où le député n’a plus encore sa liberté parce que dicté par la discipline du parti son mandat devient pratiquement un mandat imperatif ce qui dénature tous les débats et tue la démocratie .
Georges Milumbu.