Kinshasa, le 7 avril 2025 — Le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD), l’un des piliers de la scène politique congolaise, a soufflé ce lundi ses 23 bougies au prestigieux espace Show Buzz, dans la commune de Gombe, à Kinshasa. Une cérémonie haute en couleur, marquée par la présence de plusieurs cadres du parti, d’anciens dignitaires du régime de Joseph Kabila, des membres de la jeunesse militante, ainsi que de nombreux sympathisants venus réaffirmer leur attachement à la « maison mère ».

Sous le thème « Fidélité, Résilience et Renaissance », cette célébration a pris des allures de meeting politique. Au pupitre, les orateurs ont multiplié les appels à l’unité et au renouveau, dans un contexte où le PPRD cherche à retrouver son poids d’antan, après une traversée du désert entamée depuis la perte du pouvoir en 2019.
Le Secrétaire permanent du parti, Emmanuel Ramazani Shadary, n’a pas manqué de galvaniser l’assistance :
« Le PPRD est toujours là, debout ! Nous avons connu des tempêtes, des trahisons, des persécutions, mais nous n’avons jamais renié notre idéal. Le peuple congolais nous regarde et sait que nous reviendrons plus forts. »
Absent physiquement, l’ancien président de la République et autorité morale du PPRD, Joseph Kabila Kabange, a tout de même fait parler de lui à travers un message lu à l’assemblée. Il y a notamment salué le courage des militants et appelé à la consolidation du parti, en prévision des futures batailles électorales.
Cette commémoration intervient dans un contexte politique tendu, à quelques mois du démarrage des opérations préparatoires pour les prochaines élections locales et sénatoriales. Pour plusieurs analystes, le PPRD tente de se repositionner stratégiquement, capitalisant sur son expérience et son réseau implanté dans les 26 provinces du pays.
Mais au-delà des discours, l’ambiance festive était bien au rendez-vous. Prestation d’artistes, cris de ralliement, slogans nostalgiques des années fastes du régime Kabila… tout y était pour rappeler que, malgré les coups, le vieux lion du Katanga n’a pas dit son dernier mot.