Goma, capitale tourmentée du Nord-Kivu, a été le théâtre d’une cérémonie funéraire marquée par la douleur et la désolation. Trois ministres du gouvernement congolais, accompagnés de députés nationaux, ont été dépêchés sur place pour rendre un dernier hommage aux déplacés de guerre décédés dans les camps érigés aux alentours de la ville, victimes directes de l’agression du M23-RDF.
Cette délégation gouvernementale était conduite par le Ministre des Droits humains, secondé par ses collègues des Affaires Sociales et de l’Action Humanitaire, ainsi que de la Jeunesse. Les honorables députés Patrick Munyomo, élu de la ville de Goma, et Maguy Rwakabuba, élue du territoire de Rutshuru, étaient également présents, témoignant ainsi de la gravité de la situation et de la solidarité nationale envers les victimes de cette guerre meurtrière.
Le sombre cortège a convergé vers le cimetière de Génocost, un lieu dédié à l’inhumation des victimes des guerres d’agression perpétrées par le régime de Kigali. C’est là, dans ce lieu chargé de mémoire, que le gouvernement congolais a ordonné l’enterrement de 200 déplacés de guerre, morts dans des conditions effroyables après avoir été contraints de quitter leurs foyers sous la menace du M23-RDF. Les regards étaient lourds, les cœurs serrés, tandis que les cercueils étaient descendus dans les fosses, marquant un point culminant dans cette tragédie humanitaire.
La présence des membres du gouvernement et des élus nationaux n’a pas suffi à apaiser la colère et la tristesse des survivants et des proches des défunts. La ville de Goma, en deuil, continue de souffrir sous le joug des violences récurrentes qui frappent la région, alimentées par les tensions persistantes entre la RDC et le Rwanda.
Les déplacés de guerre, arrachés à leur milieu naturel et confinés dans des camps de fortune, sont désormais victimes à la fois de la brutalité des combats et de l’indifférence d’une communauté internationale trop souvent silencieuse. Le gouvernement congolais, par cette cérémonie funéraire, a voulu marquer son soutien à ces victimes, tout en dénonçant avec fermeté l’agression du M23-RDF, appuyé par le régime de Kigali.
La communauté internationale est une fois de plus interpellée pour mettre fin à ces atrocités, tandis que la population congolaise, en particulier celle du Nord-Kivu, espère enfin voir la lumière au bout de ce long tunnel de violence et de souffrance.