Le secteur du tourisme en République démocratique du Congo traverse une période difficile, avec des recettes en baisse et des conflits de compétences entre les provinces et le pouvoir central. Les gouverneurs provinciaux ont décidé de rétrograder les hôtels et restaurants pour éviter le contrôle de Kinshasa, ce qui nuit à la perception des taxes. De plus, la situation sécuritaire dans l’est du pays impacte les recettes touristiques, les provinces à forte potentialité touristique étant touchées.
Pour l’exercice 2024, le ministère du Tourisme ne prévoit que peu de recettes, en raison notamment de l’absence de perception de certaines taxes importantes sur les services touristiques. Il est urgent de réformer le secteur et d’améliorer la collecte des données pour identifier les assujettis et revoir la classification des hôtels et restaurants. Des investissements sont également nécessaires pour réhabiliter des sites touristiques et moderniser les infrastructures d’accueil.
Le secteur du tourisme congolais est confronté à des problèmes de gouvernance et de gestion des recettes, avec des fonds potentiellement détournés vers des intérêts personnels. Des réformes sont nécessaires pour renforcer la transparence et la performance du secteur, et pour garantir que les recettes générées par les parcs et sites touristiques profitent réellement au développement du tourisme.
Le nouveau ministre du Tourisme, Didier Mpambia, devra faire preuve d’efficacité pour redresser la situation et relancer le secteur touristique congolais. Les défis sont nombreux, mais des actions en faveur de la transparence, de la professionnalisation et de la promotion du tourisme pourraient permettre de renverser la tendance et de valoriser le potentiel touristique du pays.