Des tensions diplomatiques sous-jacentes entre Brazzaville et Kinshasa ont été mises en lumière par des coupures de courant persistantes à Brazzaville, alimentant des spéculations sur des représailles liées à des accords avec le Rwanda. Les relations entre les deux capitales sont affectées par des positions divergentes vis-à-vis du Rwanda et de ses activités dans la région.
La réduction de la fourniture d’électricité à Brazzaville par Kinshasa depuis octobre a suscité des interrogations, certains y voyant des mesures de rétorsion liées aux accords de rapprochement entre le Congo et le Rwanda. Les cessions de terres congolaises au Rwanda, notamment lors de la visite du président rwandais en 2021, ont exacerbé les tensions entre les pays.
Alors que Brazzaville se rapproche de Kigali, Kinshasa, méfiante envers le Rwanda en raison de son soutien passé à la rébellion du M23, exprime des inquiétudes quant à ces accords de cession de terres. Les deux pays sont liés par des liens historiques et culturels profonds, malgré des divergences politiques actuelles.
La République du Congo a tenté de calmer les préoccupations en expliquant que les accords ne consistaient pas en des cessions directes de terres au Rwanda, mais en des partenariats avec des sociétés congolaises ayant des actionnaires basés au Rwanda. Malgré cela, des voix de l’opposition dénoncent une atteinte à la souveraineté nationale.
Face à ces tensions potentielles, il est crucial de surveiller de près l’évolution des relations entre Brazzaville, Kinshasa et Kigali, et de prendre en compte les préoccupations des populations locales quant à l’utilisation et à la cession des terres.