Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a pris la décision de suspendre son assistance en vivres aux populations déplacées à Kanyabayonga, dans la province du Nord-Kivu. Cette décision intervient suite au rapprochement des affrontements armés entre les forces gouvernementales de la République Démocratique du Congo et le groupe armé M23 autour de la région.
L’aide alimentaire initialement prévue pour 10 jours avait pour objectif de venir en aide à 58 000 personnes déplacées, mais seulement 29 046 d’entre elles ont pu en bénéficier. Les familles déplacées, ayant fui les affrontements armés dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Walikale, se retrouvent une fois de plus dans une situation de grande précarité.
Le CICR, en collaboration avec les volontaires de la Croix-Rouge de la RDC, avait mis en place une distribution de rations composées de farine de maïs, de haricots, d’huile raffinée et de sel iodé. Cependant, face à la proximité des combats et aux déplacements massifs des populations, il a été décidé d’interrompre cette assistance.
Myriam Favier, cheffe de la sous-délégation du CICR à Goma, exprime son inquiétude pour ces populations déjà très vulnérables. Elle souligne également la nécessité pour les parties au conflit de prendre toutes les précautions possibles pour minimiser l’impact humanitaire des affrontements sur les civils.
Malgré la suspension de l’aide en vivres, le CICR reste attentif à l’évolution de la situation et étudie la possibilité de reprendre la distribution pour répondre aux besoins urgents des populations déplacées à Kanyabayonga. La sécurité des civils et l’accès à l’aide humanitaire demeurent des enjeux majeurs dans cette région en proie aux conflits armés.