Lors d’une récente interview avec le journaliste Floride Zantonto, Emmanuel Ramazani Shadary s’est vigoureusement opposé à l’idée avancée par le président de la République de modifier la constitution. Il a fermement affirmé que la constitution actuelle, que son régime qualifie de « constitution des belligérants », ne peut être tenue responsable des problèmes du pays.
« Ce n’est pas la constitution qui vous demande de détourner de l’argent. Ce n’est pas la constitution qui vous demande de voyager, ce n’est pas la constitution qui vous demande de priver la population d’eau potable », a déclaré Shadary avec conviction.
En critiquant le gouvernement, l’ancien ministre de l’Intérieur a souligné que la responsabilité des difficultés rencontrées par le pays ne peut être entièrement imputée à la constitution. Il a mis en lumière des actions concrètes et des décisions des autorités en place qui ont nui à la population.
Shadary a appelé à une réflexion approfondie et à une prise de responsabilité des dirigeants au lieu de chercher à détourner l’attention en blâmant la constitution. « Il est facile de blâmer un document plutôt que de reconnaître ses propres erreurs et lacunes dans la gestion du pays », a-t-il souligné.
Les réactions à la déclaration franche de Shadary ont été variées, certaines louant son courage tandis que d’autres critiquaient ses motivations politiques. Il semble que le débat sur une éventuelle modification de la constitution continuera de agiter l’opinion publique, mais les remarques de Shadary ont certainement apporté un nouvel angle controversé à cette discussion politique.