À l’approche des élections des gouverneurs et vice-gouverneurs du Sud Kivu, une action inattendue du gouverneur intérimaire Marc Malago crée la polémique et interroge sur la précipitation de ses décisions. Non seulement a-t-il nommé de nouveaux responsables, mais il a également réorganisé l’ensemble du personnel des cellules anti-fraude. Cette démarche soulève des doutes et des critiques, car elle apparaît en contradiction directe avec les instructions claires du Vice-Premier Ministre de l’Intérieur, Peter Kazadi.
En effet, les directives du VPM Kazadi étaient limpides : tous les gouverneurs intérimaires devaient se limiter à l’expédition des affaires courantes, sans engager d’actions qui pourraient influencer le résultat des élections ou mettre en doute l’impartialité de l’administration transitoire. L’étendue des nominations et remaniements opérés par Malago, juste avant la fin de son mandat temporaire, va à l’encontre de ces consignes et a été perçue par beaucoup comme une tentative de persuasion dans la balance électorale.
L’ampleur totale des changements, incluant tous les agents des cellules anti-fraude, est considérée par certains comme une manœuvre pour placer ses fidèles dans des postes stratégiques, ce qui pourrait potentiellement compromettre la neutralité des surveillances lors des élections. Cette situation met en lumière l’importance du respect de la bonne gouvernance et des procédures établies, surtout dans un contexte pré-électoral.
La surprise et l’indignation suscitées par cette annonce sont palpables. Des observateurs politiques et des citoyens s’interrogent sur les motifs sous-jacents à ces nominations massives, et sur la validité juridique d’une telle décision au vu des restrictions imposées.
La révélation de cet écart par rapport aux instructions du VPM vient alimenter le débat sur l’intégrité des processus de transition et sur les responsabilités des gouvernements provisoires. Alors que le Sud Kivu se prépare pour les élections, la question de savoir si ces actions auront des répercussions négatives reste ouverte.
Il reste maintenant à voir comment le gouvernement central, les parties prenantes au niveau provincial, et la population répondront à ce qui est perçu par beaucoup comme un affront manifeste aux principes de gestion éthique et de transparence. La crédibilité des élections à venir est désormais au cœur des préoccupations et la suite des événements sera déterminante pour la confiance envers la classe politique régionale et nationale.