L’intersyndicale nationale de l’administration publique (INAP) a récemment abordé les raisons derrière le retard de la paie des agents et fonctionnaires de l’État congolais. Au cours d’une assemblée générale tenue ce mardi 9 avril à Notre Dame de Fatima, Fidèle Kiyangi, président de l’INAP, a expliqué que les perturbations de la paie étaient liées à la situation de conflit dans la région du Nord-Kivu.
Fidèle Kiyangi a déclaré, « Aucun Congolais n’ignore que le pays traverse une guerre d’agression, et que les priorités de nos recettes sont orientées vers l’effort de guerre. Ce qui justifie notamment que la paie intervienne au-delà du délai prévu au cours du mois ». Cette déclaration vient éclairer la situation financière précaire que subit la fonction publique au sein d’un contexte sécuritaire difficile.
L’assemblée générale a été l’occasion pour les fonctionnaires de l’État de réaliser une évaluation à mi-parcours des engagements pris par le Gouvernement de la RDC. Les 600 délégués présents ont aussi discuté d’une panoplie de sujets concernant la fonction publique, mettant en avant les défis et les attentes liés à leur profession et au fonctionnement de l’administration publique.
Cette rencontre montre l’importance de la communication entre les syndicats et le gouvernement, surtout dans des périodes où les ressources nationales sont majoritairement allouées à la réponse aux urgences, ici l’effort de guerre. Le report de la paie, un sujet sensible pour des milliers de travailleurs, requiert une attention particulière de la part des autorités pour maintenir la stabilité économique et sociale du pays.
La RDC, faisant face à de multiples défis sécuritaires, doit jongler entre la nécessité de soutenir les opérations militaires tout en veillant au bien-être de ses fonctionnaires, essentiels au bon fonctionnement de l’État. Les prochaines étapes de dialogue entre l’INAP et le gouvernement seront cruciales pour parvenir à une solution viable et pérenne face à la crise actuelle.