La cour martiale à Goma, dans la région instable du Nord-Kivu en République démocratique du Congo, a été le théâtre de requêtes sévères de la part de l’accusation lors d’une session judiciaire tenue vendredi dernier. L’Officier du ministère public a formulé une peine capitale contre onze officiers du 223ème bataillon des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), les jugeant coupables d’actes de lâcheté face à l’ennemi, de faux et d’incitation à des actes contraires au devoir militaire ou à la discipline.
La procédure judiciaire en question fait suite à des événements récents où les forces armées congolaises ont subi des revers dans leur confrontation avec les groupes rebelles, y compris le M23, causant des perturbations significatives et des inquiétudes liées à la sécurité nationale. Les actions des officiers en cause, présentées comme étant des entorses graves aux obligations militaires, ont suscité une réponse rigoureuse de la part des institutions judiciaires militaires.
La potentialité d’une exécution en cas de verdict défavorable soulève des questions éthiques et légales. Le Congo a, en effet, observé un moratoire sur la peine de mort depuis 2003, et bien que des sentences soient prononcées, elles sont systématiquement commuées en peine de prison à perpétuité.
Cette affaire attire désormais l’attention nationale et internationale, en particulier en ce qui concerne les pratiques judiciaires militaires du Congo et le débat en cours sur la peine de mort au sein du pays. La décision finale de la cour, qui est impatiemment attendue, pourrait avoir des implications considérables pour le droit pénal militaire du Congo et la manière dont il traite les fautes graves parmi ses rangs.