La gestion des fonds publics à la Présidence de la République démocratique du Congo fait une nouvelle fois l’objet de vives critiques. En effet, selon le rapport de la loi portant reddition des comptes, les dépenses effectuées en 2022 ont largement dépassé les prévisions budgétaires, suscitant des interrogations sur la transparence et la responsabilité de cette institution.
Les chiffres sont frappants : les crédits de fonctionnement ont été payés à hauteur de 411,37 milliards CDF, dépassant largement les prévisions de 262,49 milliards CDF. De même, les dépenses de rémunération se sont élevées à 436,24 milliards CDF, contre des prévisions de 243,81 milliards CDF. Ces dépassements, respectivement de 156,72% et 178,92%, suscitent légitimement des inquiétudes quant à la gestion des finances publiques au plus haut niveau de l’État.
Par ailleurs, la création de 13 nouveaux services au sein de la Présidence, dont 9 en 2020 et 4 en 2023, interroge sur la nécessité réelle de ces structures et sur leur impact sur le budget alloué à l’institution. Des services tels que l’Office privé du Chef de l’État ou la coordination des Ressources extérieures semblent superflus et soulèvent des questions sur leur utilité et leur efficacité.
Face à ces dépassements budgétaires et à l’explosion des crédits alloués à certaines structures, il est important que des mesures de transparence et de contrôle soient mises en place pour assurer une gestion rigoureuse des fonds publics. Les citoyens congolais exigent des explications claires sur l’utilisation de l’argent du contribuable et appellent à une plus grande responsabilité de la part des autorités.
Il est urgent que la Présidence de la RDC rende des comptes sur ses dépenses et s’engage à mieux contrôler ses budgets à l’avenir. La transparence et la responsabilité doivent être les maîtres-mots de toute institution publique, en particulier de la plus haute autorité de l’État.