En droit international public, une déclaration de guerre entraîne la reconnaissance entre les pays d’un état d’hostilités entre eux(cas instantanément du Rwanda et de la RDC), de plus une telle déclaration permet de régir la conduite des engagements militaires entre les forces de ces pays. C’est ce qui se fait constater dans le cas précis.
Ainsi, les Forces Armées de la République démocratique du Congo accusent l’armée rwandaise d’avoir tiré une dizaine de bombes sur le territoire Congolais à Biruma et Kabaya, dans le groupement de Kisigari, territoire de Rutshuru au Nord-Kivu ce vendredi 10 juin 2022.
D’après le Général de Brigade Sylvain Ekenge, porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu qui livre l’information à la presse ce vendredi dans la soirée, une de ces bombes tirées depuis le Rwanda, a explosé dans l’enceinte de l’Institut Saint Gilbert et tué deux écoliers de sexe masculin âgés de 7 et 6 ans.
« En plus du bilan humain, l’armée rwandaise a bombardé toute une école. Ce qui constitue à la fois un crime de guerre et un crime contre l’humanité », a déclaré le Général Sylvain Ekenge.
Ceux-ci sont des signaux d’une guerre qui ne dit pas encore son nom entre la RDC et le Rwanda.
Il sied de rappeler que peu avant, c’est l’armée rwandaise qui accusait celle de la RDC d’avoir tiré des roquettes sur son territoire sans causer d’énormes dégâts. Ce communiqué de l’armée Rwandaise, est une « diversion », d’après la République démocratique du Congo.
« Habitué à sacrifier sa propre population, le Rwanda, pour se victimiser et trouver le mobile pour agresser la RDC, n’a jamais hésité de bombarder son propre territoire pour ensuite tiré des bombes sur le sol congolais », a-t-il poursuivi.
La tension est vive ces derniers jours entre Kinshasa et Kigali. D’ailleurs, le president Tshisekedi lui-même a déjà pris la parole pour dénoncer l’agression de la RDC par son voisin le Rwanda qui se cacherait derrière les rebelles du M23 défaits et désarmés en 2013.
Delphin Tambwe