Les députés nationaux ont voté ce lundi 18 avril 2022, le projet de loi du gouvernement portant prorogation de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, cette fois çi c’est la 22e fois.
Sur 317 élus présents à la plénière, 314 ont voté pour cette prorogation, 2 se sont opposés et un autre s’est abstenu.
Dans son intervention, la ministre de la Justice, Rose Mutombo, a fait savoir qu’il est indispensable qu’un temps soit accordé pour la poursuite des opérations militaires conjointes entre les forces armées de la République démocratique du Congo et de l’Ouganda, pour le retour de la paix dans la partie Est. Un discours politique éloigné de l’aspect sécuritaire.
En effet, l’opposition politique du Pays semble être distraite, pendant que le pouvoir en place continue à placer les garde-fous pour 2023.
Pour ce qui est de la 22e prorogation de l’état de siège, les instructions sont claires, les prorogations vont se suivre jusqu’en 2023 pour garder une idée selon laquelle, au cas où la machine de l’installation d’un couloir pour tricher aux élections de 2023 n’arrivait pas à répondre avant la tenue du scrutin, on va donc revenir sur les conditions sécuritaires pour justifier la tenue retardée des élections.
Pendant ce temps la CENI forment et poursuit son évasion à travers les provinces, un travail rigoureux est entrain d’être silencieusement effectué pour chercher à offrir au régime une nouvelle majorité écrasante à travers les assemblées provinciales et le parlement sous l’oeil aveugle de l’opposition.
A la Cour constitutionnelle on prépare déjà le discours et les arguments pour justifier chaque position qui sera prise.
Il faut dire qu’à ces jours, Félix Tshisekedi a réussi au moins à 60% installer les cartouches pour qu’il reste en fonction au-delà de 2023.
Nous allons revenir avec les éléments beaucoup plus palpables dans nos prochains textes.
Delphin Tambwe Journaliste D’investigation en RDC