Si les éliminatoires de la Coupe du monde 2022 n’ont pas encore pris fin, certaines équipes sont déjà hors course ou se retrouvent en position périlleuse. Focus sur ces nations qui ont déçu.
Alors qu’on connaît déjà 13 des 32 participants à la Coupe du monde 2022, soit le Qatar, l’Allemagne, le Danemark, le Brésil, la France, la Belgique, la Croatie, l’Espagne, la Serbie, l’Angleterre, la Suisse, les Pays-Bas et l’Argentine, on connaît également certains pays qui ne seront pas du voyage. Certaines surprises sont déjà à dénombrer tandis que des habitués de la compétition se retrouvent en grande difficulté.
Europe :
Malgré les 13 places qualificatives qu’offrent la zone Europe, la densité de talent de la confédération promet à chaque campagne de la casse. Parmi les équipes qui ont déjà échoué, on peut noter la Grèce qui termine troisième de son groupe derrière l’Espagne et la Suède. Qualifié en 2010 et 2014, « le Bateau Pirate » a chaviré comme en 2018 même si la hiérarchie est logique dans un groupe aussi difficile. Présente au dernier Euro, la Finlande a aussi échoué face à la France et l’Ukraine. Sa défaite 2-0 hier soir contre la France lui a été fatale et met fin au rêve d’un premier mondial en 2022. La Slovaquie et la Hongrie qui ont été à l’Euro 2020 n’ont pas brillé et se retrouvent loin des places qualificatives tout comme l’Islande. Quart de finalistes de l’Euro 2016 et présents au Mondial 2018, les Strákarnir okkar ne seront pas du voyage et se retrouvent en pleine reconstruction. Enfin, il ne faut pas oublier la Norvège. Si les Løvene ont longtemps lutté contre les Pays-Bas et la Turquie, ils échouent à la troisième place. Il faudra encore attendre pour disputer une compétition internationale pour la génération dorée menée par Erling Braut Håland et Martin Ødegaard.
Parmi les douze barragistes, neuf ne verront pas la Coupe du monde 2022. Si pour des équipes comme l’Écosse, la Macédoine du Nord, l’Autriche, l’Ukraine ou encore la République Tchèque une absence sera moins violente, car elles ont moins souvent participé aux dernières compétitions, c’est différent pour les autres. Certes, le Pays de Galles (1958) et la Turquie (2002) ont un historique récent faible en Coupe du monde mais ces formations ont été régulièrement à l’Euro. De leur côté, le Portugal, la Suède, la Russie et la Pologne qui étaient de la Coupe du monde 2018 ne veulent pas manquer le voyage. Ces quatre formations et notamment le Portugal champion d’Europe en 2016 sont des réguliers des compétitions internationales et leur absence ferait tache. Même son de cloche pour l’Italie championne d’Europe l’été dernier et qui ne veut pas louper le coche comme lors de la Coupe du monde 2018.
Afrique :
On ne connaît pas les 5 qualifiés et parmi les 10 barragistes il pourrait de nouveau avoir de sacrés déçus : Maroc, Sénégal, Algérie, Nigéria, Tunisie, Mali, Égypte, RD Congo, Ghana, Cameroun. Cependant, certaines équipes qui auraient pu prétendre à mieux ont déjà pris la porte. Même si sa génération actuelle est intéressante, le Burkina Faso a échoué face à l’Algérie et devra encore attendre pour sa première Coupe du monde. Troisième du groupe B où figurait la Tunisie et la Guinée équatoriale, la Zambie championne d’Afrique en 2012 n’a jamais été dans la discussion. Le Gabon de Pierre-Emerick Aubameyang et la Guinée de Naby Keïta n’ont pas existé dans leurs groupes respectifs.
Parmi les belles surprises de la Coupe d’Afrique des Nations 2019, l’Afrique du Sud (quart de finaliste) a loupé le coche lors de la dernière journée face au Ghana. Un scénario similaire de celui vécu par le Bénin (quart de finaliste aussi à la CAN 2019) qui laisse ainsi passer la République Démocratique du Congo. Sensation de la CAN 2019 avec un quart de finale également, Madagascar est bien retombé sur terre. Les Barea terminent logiquement derniers du groupe du Bénin, de la RD Congo et de la Tanzanie. Enfin, la plus grosse absence pour la Coupe du monde 2022 est bien celle de la Côte d’Ivoire. En tête au moment de défier le Cameroun pour le compte de la dernière journée, les Éléphants ont chuté suite à un but de Karl Toko Ekambi. Une défaite 1-0 qui prive l’équipe de Patrice Beaumelle d’un second mondial de rang après 2018.
Classement des éliminatoires zone Afrique
Amérique du Sud :
Place désormais sur l’Amérique du Sud où la guerre fait rage pour les tickets pour la Coupe du monde 2022. Le Brésil et l’Argentine sont déjà qualifiés et l’Équateur troisième est en ballotage très favorable. De facto et sauf catastrophe, il ne restera donc qu’une place directement qualificative et une place de barragiste à aller chercher. Quatrième, la Colombie est en ballotage et son calendrier est assez favorable. Cependant les Cafeteros n’auront plus le droit à l’erreur après notamment 8 matches nuls en 14 rencontres. Présent à la Coupe du monde 2018, le Pérou est actuellement barragiste et a vite su renverser la tendance après un début de campagne chaotique.
Vainqueur des Copa America 2015 et 2016 et déjà absent du mondial 2018, le Chili est en grand danger. Pour le moment sixième et éliminée, la Roja doit encore disputer des matches très compliqués contre l’Argentine, le Brésil et l’Uruguay. L’Uruguay justement est en train de se saborder. Septième, la Celeste pourrait manquer la Coupe du monde pour la première fois depuis 2006 et sort d’une défaite 3-0 contre la Bolivie. Si l’Uruguay (comme le Chili) n’est qu’à un point des places qualificatives, il faudra se retrousser les manches lors des prochaines rencontres sous peine de passer à la trappe.
Amérique du Nord :
Si très peu de surprises ont eu lieu lors du premier tour des éliminatoires dans la zone CONCACAF mis à part peut-être l’élimination de Trinité-et-Tobago qui était à la Coupe du monde 2006, certaines tendances se dessinent lors du tour final. Après 8 journées et alors qu’il restera encore 6 rencontres, le Canada trône de manière surprenante en tête devant les habituels États-Unis et Mexique. Présent à la Coupe du monde 2018, le Panama est actuellement quatrième et barragiste. Un quatuor qui a pris le large et laisse à quai trois autres puissances du continent.
Cinquième, le Costa Rica qui a participé aux Coupes du monde 2002, 2006, 2014 et 2018 est à 5 points des places qualificatives et a hypothéqué ses chances. La Sele devra s’activer pour conserver un espoir jusqu’au bout. Sixième, la Jamaïque nourrissait de belles ambitions mais avec 7 points de retard à 6 matches de la fin, la mission s’annonce quasiment impossible. Enfin, Honduras qui était aux Coupes du monde 2010 et 2014 et a échoué en barrages en 2018 est bon dernier et n’a plus la moindre chance.
Classement des éliminatoires zone Amérique du Nord
Asie
Enfin en Asie, certains habitués n’ont pas pu se qualifier pour le troisième tour. Parmi eux, on note la Corée du Nord qui a déclaré forfait et qui a vite renoncé à la possibilité de faire un exploit comme lors de sa présence pour la Coupe du monde 2010. Habituée au top 10 continental, la Thaïlande a vite pris la porte dans un groupe où les Émirats arabes unis, le Viêt Nam et la Malaisie l’ont devancé.
Grande nation sur le plan démographique, l’Inde a encore montré son retard dans le développement du football et a terminé largement troisième de son groupe derrière le Qatar (déjà qualifié) et Oman. La Jordanie barragiste pour la Coupe du monde 2014 et le Bahreïn barragiste pour la Coupe du monde 2006 ont aussi été éliminés rapidement.
Scénario identique pour l’Ouzbékistan.
Souvent placés, rarement récompensés, les Loups Blancs n’ont pas pu lutter contre l’Arabie-Saoudite et terminent dans les pires deuxièmes de groupe. Lors du troisième tour, certaines tendances se font ressentir à quatre journées de la fin. Dans le groupe A, l’Iran et la Corée du Sud filent vers la qualification tandis que la place de barragiste sera disputée entre les Émirats arabes unis, le Liban, l’Irak et la Syrie. Une logique respectée tout comme dans le groupe B. L’Arabie Saoudite a l’avantage devant le Japon et l’Australie. Les deux premiers seront qualifiés et le troisième sera barragiste. On note tout de même que la Chine cinquième du groupe devrait encore manquer le Mondial malgré de lourds moyens investis.
✍🏼Par Delphin TAMBWE