L’archevêque de Kinshasa, Son Éminence le cardinal Ambongo a reçu en audience les députés Aubin Minaku et Garry Sakata.
Déroulé ce samedi 18 Juillet à l’archevêché de Kinshasa, cet échange a tourné autour de la situation sociopolitique du pays, notamment la désignation des animateurs de la CENI ainsi que les trois propositions des lois Minaku-Sakata.
Selon ces élus nationaux, l’entretien de ce jour s’inscrit dans le cadre d’un débat citoyen. Il sied de noter que les lois Minaku, ayant suscité des mouvements constitutionnels, ont été présentées dans un contexte de suspicion. Son initiateur souligne que les échanges avec les magistrats vont se poursuivre dans le but d’éclairer la population sur ce sujet.
Au sortir de cette audience, le professeur Aubin Minaku qui se dit heureux d’avoir échangé avec le Cardinal a fixé l’opinion en ces termes :
« Il faut toujours travailler pour le bien-être du peuple congolais. Et donc, je ne pouvais qu’apprécier cette observation-là par rapport au travail pour l’intérêt du peuple », a-t-il dit d’entrer de jeu.
« Nous n’avons plus tels que nous sommes là le droit de retirer ces lois. Il est question que les trois lois soient analysées par la plénière. Mais avant d’être analyser qu’elles soient plutôt programmées par le Bureau de l’Assemblée nationale. Mais la programmation de ces trois lois se fera en tenant compte notamment de la dynamique populaire. Et pour que cette dynamique populaire soit positive, il nous faut respecter notre devoir de tenir informer la population sur les tenants et les aboutissants de ces trois propositions », a-t-il indiqué.
« Je pense que ce n’est peut-être pas le moment d’entrer dans le fond de ces propositions de loi. Nous sommes respectueux de la population, nous sommes respectueux de ceux qui peuvent éclairer la lanterne de tout le monde notamment le Cardinal et c’est ce que nous avons fait. Nous allons échanger avec les magistrats parce qu’ils sont les premiers concernés. Et pour le reste, je vous garantis qu’il n’y a aucune disposition dans ces trois propositions qui violente les droits de population », a-t-il conclu.
Quant au professeur Garry Sakata: « Ça ne peut pas nous décourager parce que l’initiative parlementaire est d’ordre constitutionnel. On ne fait que ce que la Constitution nous demande de faire. Il n’y a pas de découragement, on doit aller poursuivre les initiatives. Sinon, le pays se développe avec des réformes de toute nature et ces reformes viennent du Parlement. Ce droit d’initiative est reconnu par la Constitution. C’est ce que nous avons fait jusque-là », a-t-il fixé.
Bonna G.