Les dés sont jetés ! Tous les députés, provinciaux et nationaux, ont pour suppléants les membres de leurs familles, biologiques pas forcément politiques. Cette façon de faire les choses est aujourd’hui très critiquée et ne favorise pas une émergence des jeunes au sein des formations politiques. Cette pratique n’a pas tardé à recevoir des flèches de partout.
Djo Malanga, responsable NTIC de la Ligue des Jeunes du PPRD. Il est aussi coordonnateur de la Jeunesse de l’espace grand Équateur (JEGEQ/Mongala). Ce jeune n’a pas hésité un seul instant pour stigmatiser cette pratique qui avilit la classe politique congolaise.
Pour donner la chance à tout le monde, surtout aux jeunes qui, sans parents ni parrains, se sont engagés en politique, Djo Malanga estime que Gentiny Ngobila Mbaka, nouveau gouverneur de la ville de Kinshasa, ferait œuvre utile en refusant de prendre en compte les députés provinciaux dans l’exécutif provincial. Procéder autrement serait favoriser le népotisme qui décourage les jeunes en dépit de leur engagement politique. Pire encore, les suppléants sont souvent inconnus du sérail politique, voire ignorants de la politique sur terrain.
Dans la même optique, Djo Malanga propose des pistes. Il suggère que le législateur mette, en place, un dispositif légal interdisant aux candidats, provinciaux ou nationaux d’aligner leurs proches, entendez les membres de familles, comme suppléants. Autrement, les deux suppléants ne doivent pas être originaires d’une même province que le candidat titulaire. S’agissant de cousins et membres de belles-familles, Djo Malanga dit détenir une possibilité de les « déménteler ». Nous y reviendrons avec force et détails !
DAVID MUTEBA KADIMA