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Rapport mondial  » état de la Francophonie numérique » 2018 cite les travaux de Kodjo Ndukuma pour le cas de l’administration électronique en RDC

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Le Rapport mondial visant à dresser un état de la situation du numérique dans l’espace francophone pour aider à mieux comprendre les enjeux, est bel et bien disponible, depuis fin novembre de l’année en cours. Pour celui de l’année 2018, ce rapport de 315 pages, présente également les travaux de 17 experts des pays francophones répartis selon les thématiques présentées sous forme des axes stratégiques d’ interventions. Parmi ces 4 axes, les travaux du Docteur Kodjo Ndukuma ont
été notamment, cités pour le cas de l’administration électronique en République Démocratique du Congo.

Précisément, au deuxième axe  » édifier des sociétés de l’information ouvertes, transparentes et démocratiques en francophonie, que l’ équipe rédactionnelle dudit rapport annuel, a inséré l’analyse savante de ce jeune professeur comme étant une des références indispensables pour l’administration électronique en RDC.

Cette réflexion du Docteur Kodjo Ndukuma, considère la notoriété de l’informatisation du journal officiel, comme échantillon d’une politique sectorielle réussie comme préalable à la définition globale d’une stratégie nationale de développement de l’administration électronique en RDC.

Ci-dessous la thèse de Kodjo Ndukuma:

L’INFORMATISATION DU JOURNAL OFFICIEL : L’EXEMPLE D’UNE POLITIQUE SECTORIELLE RÉUSSIE COMME PRÉALABLE À LA DÉFINITION GLOBALE D’UNE STRATÉGIE NATIONALE DE DÉVELOPPEMENT DE L’ADMINISTRATION ÉLECTRONIQUE (CONGO RD)

« De toutes les expériences congolaises d’eadministration, l’une des réformes majeures, bien réussie, est celle de l’informatisation des publications du Journal officiel, de son fonctionnement et de son accès (en ligne) par les citoyens. À l’instar de “legifrance” : le site web officiel du gouvernement français pour la diffusion des textes législatifs et réglementaires et des décisions de justice des cours suprêmes, le Congo RD dispose également de son www.leganet.cd.

En l’occurrence, l’informatisation du Journal officiel est une réforme aboutie d’administration électronique [au Congo RD], de sorte que toutes les publications d’actes officiels sont assurées et accessibles tant en papier qu’en ligne. […] Dans un pays où la reconnaissance d’équivalence entre la preuve électronique et la preuve littérale n’est pas consacrée par le législateur, cette réforme de l’administration du Journal officiel lui permet d’accomplir ses missions constitutionnelles, en assurant l’opposabilité des actes législatifs, réglementaires, officiels et autres de nature juridique par la voie électronique.

En définitive, il n’y a pas de révolution dans l’histoire du monde qui n’ait jamais été aussi inclusive, globalisante et universelle que la révolution numérique. Pour l’administration publique [du Congo RD], elle est porteuse de facilités diverses, mais aussi de contraintes et de menaces.

L’EXEMPLE D’UNE POLITIQUE SECTORIELLE RÉUSSIE COMME PRÉALABLE À LA DÉFINITION GLOBALE D’UNE STRATÉGIE NATIONALE DE DÉVELOPPEMENT DE L’ADMINISTRATION ÉLECTRONIQUE (CONGO RD) « De toutes les expériences congolaises d’eadministration, l’une des réformes majeures, bien réussie, est celle de l’informatisation des publications du Journal officiel, de son fonctionnement et de son accès (en ligne) par les citoyens. À l’instar de “legifrance” : le site web officiel du gouvernement français pour la diffusion des textes législatifs et réglementaires et des décisions de justice des cours suprêmes, le Congo RD dispose également de son www.leganet.cd. En l’occurrence, l’informatisation du Journal officiel est une réforme aboutie d’administration électronique [au Congo RD], de sorte que toutes les publications d’actes officiels sont assurées et accessibles tant en papier qu’en ligne. […] Dans un pays où la reconnaissance d’équivalence entre la preuve électronique et la preuve littérale n’est pas consacrée par le législateur, cette réforme de l’administration du Journal officiel lui permet d’accomplir ses missions constitutionnelles, en assurant l’opposabilité des actes législatifs, réglementaires, officiels et autres de nature juridique par la voie électronique. En définitive, il n’y a pas de révolution dans l’histoire du monde qui n’ait jamais été aussi inclusive, globalisante et universelle que la révolution numérique. Pour l’administration publique [du Congo RD], elle est porteuse de facilités diverses, mais aussi de contraintes et de menaces. 90 des administrations publiques, conçu et mis en œuvre par le nouveau ministère pour les politiques numériques depuis avril 2018. Stavros Tasiopoulos souligne que ce système, qui est appliqué obligatoirement par l’ensemble du secteur, favorisera une économie de 400 millions d’euros la première année de mise en œuvre. Outre cette réduction des coûts, ce nouveau système permettra de « lutter contre la bureaucratie et la corruption et améliorera la responsabilisation du secteur public et, avec la Les administrations publiques se construisent des actifs stratégiques, au niveau national et au niveau des provinces, en agrégeant les données publiques et en intégrant les techniques numériques dans la réalisation de leurs missions respectives d’intérêt général : guichet unique de création d’entreprise, guichet unique intégral du commerce extérieur, système centralisé de paiement au niveau de la Banque centrale, Journal officiel de la République en ligne, l’administration fiscale à l’ère numérique… Même si les pouvoirs publics n’ont pas développé un cadre cohérent de mise en œuvre d’une politique d’informatisation des services publics, chaque administration procède à ses réformes sectorielles selon ses priorités, ses objectifs et ses moyens. Il n’en demeure pas moins que le pays n’a pas encore apprécié les vulnérabilités présentes de ses systèmes hétérodoxes d’administrations électroniques. Il faut envisager leur interopérabilité à terme dans un cadre harmonieux des réformes à planifier pour les collectivités et les administrations publiques. Un plan national de mise en œuvre de l’administration électronique est nécessaire, pour, non seulement, intégrer les aspects de cybersécurité des données et des usagers sur les plates-formes d’e-administration, mais aussi et surtout assurer leur f inancement, leur mutabilité, leur ergonomie et leur appropriation par rapport au niveau d’alphabétisme informatique de la population congolaise. »

Kodjo Ndukuma Adjayi, Avocat au Barreau de Kinshasa/Matete, Ex-Directeur de cabinet adjoint, Vice-primature des Postes, Téléphones et NTIC (2014-2016), Chargé d’enseignement à l’Université protestante au Congo (2018).

globalisante et universelle que la révolution numérique. Pour l’administration publique [du Congo RD], elle est porteuse de facilités diverses, mais aussi de contraintes et de menaces. 90 des administrations publiques, conçu et mis en œuvre par le nouveau ministère pour les politiques numériques depuis avril 2018. Stavros Tasiopoulos souligne que ce système, qui est appliqué obligatoirement par l’ensemble du secteur, favorisera une économie de 400 millions d’euros la première année de mise en œuvre. Outre cette réduction des coûts, ce nouveau système permettra de « lutter contre la bureaucratie et la corruption et améliorera la responsabilisation du secteur public et, avec la Les administrations publiques se construisent des actifs stratégiques, au niveau national et au niveau des provinces, en agrégeant les données publiques et en intégrant les techniques numériques dans la réalisation de leurs missions respectives d’intérêt général : guichet unique de création d’entreprise, guichet unique intégral du commerce extérieur, système centralisé de paiement au niveau de la Banque centrale, Journal officiel de la République en ligne, l’administration fiscale à l’ère numérique… Même si les pouvoirs publics n’ont pas développé un cadre cohérent de mise en œuvre d’une politique d’informatisation des services publics, chaque administration procède à ses réformes sectorielles selon ses priorités, ses objectifs et ses moyens. Il n’en demeure pas moins que le pays n’a pas encore apprécié les vulnérabilités présentes de ses systèmes hétérodoxes d’administrations électroniques. Il faut envisager leur interopérabilité à terme dans un cadre harmonieux des réformes à planifier pour les collectivités et les administrations publiques. Un plan national de mise en œuvre de l’administration électronique est nécessaire, pour, non seulement, intégrer les aspects de cybersécurité des données et des usagers sur les plates-formes d’e-administration, mais aussi et surtout assurer leur f inancement, leur mutabilité, leur ergonomie et leur appropriation par rapport au niveau d’alphabétisme informatique de la population congolaise19. »

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