Un nom, Alain Bolenge! C’est devenu presqu’un vocable. Il revient sans cesse sur les lèvres de tous les jeunes, de son fief naturel de Kasa-Vubu dont il est natif et de partout. C’est un pur sang kinois. Ses apparitions en public ne passent pas inaperçues.
Trop jeune, Alain Bolenge se fait remarquer par Georges Bundu Te Litho, d’heureuse mémoire, jusqu’au point de forcer l’admiration de celui-ci qui ne tardera donc pas à l’adopter. Il est présent dans les salons huppés de la capitale comme dans la jet-set congolaise. L’immortel Papa Wemba, de son vivant, comme pour reconnaitre la personne de Alain Bolenge, il le surnommera « Homme spécial ». Cet épithète qui lui va si bien.
Ce fils d’un grand officier militaire, proche du maréchal Mobutu, le regretté colonel Bolenge Mputu Zoze, entendez José, est de ceux qui font ce qu’ils disent. À son passage, tout le monde lâche en coeur : « Futur gouverneur ». Allez-y comprendre quelque chose!
Fédérateur, rassembleur des jeunes, Alain Bolenge l’est. Ainsi, il fonde en 2001 » Bilenge ya Kin » une Asbl qui permet aux jeunes kinois de se côtoyer au quotidien. Preuve éloquente de son irréfutable leadership.
D’un trait et on comprend les ambitions de ce jeune qui n’est plus à présenter. Il veut politiquement servir son pays pour rompre avec le passé qu’il qualifie de morose. Bien rodé dans le sillage politique, Alain Bolenge, ce licencié en Sciences politiques de l’Université cardinal Malula, n’est pas un néophyte.
Il a, comme tous les jeunes, dans les années 90, aiguisé ses armes dans les structures politiques. Alain Bolenge avait jeté son dévolu sur le » Frojemo » – Front des jeunes Mobutistes. Aujourd’hui, il est aux côtés du président Vital Kamerhe où il a rejoint le rang de l’UNC – Union pour la nation Congolaise, un parti de l’opposition.
Quid du parcours de Alain Bolenge ? De 1998 à 1999, il est chargé de missions de Christian Eleko Botuna, alors ministre de l’Énergie. Ayant convaincu le patron de l’Énergie de l’époque, celui-ci, nommé gouverneur (1999 à 2001), il va réitérer sa confiance à Alain Bolenge en le nommant assistant. Au même moment, Alain Bolenge a concomitamment cumulé ses fonctions en étant toujours avec Georges Bundu Te Litho, président du groupe éponyme, et cela de 1992 jusqu’à la chute du régime de Mobutu en 1997.
Alain Bolenge circonscrit son combat politique dans une approche de « changer la manière de faire ». Il décrie la mauvaise gestion, impunité, népotisme, clientélisme, chômage des jeunes, insalubrité… bref, il veut s’attaquer à ce qu’il qualifie d’anti-valeur.
Il ne reste qu’à souhaiter bon vent à Alain Bolenge qui ne jure que sur le fauteuil de gouverneur de la ville de Kinshasa. Tel est son rêve!
DAVID MUTEBA KADIMA