Lancé en début du mois
La CONAPAC (Confédération nationale des Producteurs agricoles du Congo ) se sont retrouvés en atelier de quatre jour, soit du 1er au 05 décembre 2017, au Centre catholique Nganda pour prendre part à la première réunion du Comité de pilotage nationale du Programme d’appui à la structuration, au plaidoyer et à la professionnalisation des producteurs agricoles familiaux organisés en RDC, PASPOR en sigle.
Au cours de cette réunion, les délégués ont tenté d’avoir une compréhension commune du PASPOR et son appropriation et partagé et validé les orientations contenues dans les propositions thématiques avant d’élaborer la trajectoire sur l’opérationnalisation du PASPOR
Cette première réunion du Comité de pilotage nationale a consacré le lancement officiellement de ce programme. La cérémonie de lancement a été rehaussée par la présence des représentants de Ministères de l’Agriculture, du Développement rural et de l’Ambassade de Belgique ainsi que d’autres partenaires qui s’intéressent au développement de l’agriculture familiale en RDC.
Le PASPOR est donc un programme quinquennal qui a comme objectif de permettre aux leaders des OPA des provinces de capitaliser les résultats de leurs échanges et d’améliorer leur gouvernance interne de manière à permettre à leurs OPA de se structurer géographiquement et thématiquement à travers le développement des chaines de valeurs durables.
Pour M . Paluku Mivimba , Président de la CONAPAC, le PASPOR est lancé au moment où la RDC a entamé un certain nombre de réformes notamment : la réforme foncière qui aboutira à la formulation d’une politique foncière, l’élaboration d’une nouvelle loi foncière ainsi que l’appui institutionnel aux services du cadastre et des titres immobiliers , la révision de la loi portant principes fondamentaux relatifs à l’agriculture plus particulièrement les articles relatifs au foncier dont les articles 16 et 82 ; la révision de la loi sur les associations sans but lucratif et les établissements d’utilité publics quant à ce qui est de leur enregistrement, la déclaration des sources de financement et leur dissolution ; l’élaboration du projet de la loi sur les sociétés coopératives tant attendue ; les initiatives d’assainissement du climat des affaires et de régulation du commerce intérieur et transfrontalier dans une économie de libres échanges, etc.
Pour le président PALUKU, les organisations des producteurs agricoles suivent de près toutes ces réformes et espèrent qu’elles rencontreront leurs préoccupations présentées en toutes circonstances aux institutions de la République. Elles n’attendent que des mesures pouvant protéger les producteurs agricoles.
Le Président de la CONAPAC a terminé son propos en remerciant le Gouvernement de la RDC à travers le Ministère de l’Agriculture qui a toujours manifesté un intérêt particulier en impliquant les organisations des producteurs agricoles dans les différentes activités et commissions ou groupes de travail ; le Gouvernement du Royaume de Belgique à travers la Direction générale au Développement qui a accepté de financer le document de programme quinquennal lui soumis par les ONG belges membres de l’Alliance AgriCongo avec une ligne budgétaire d’appui à la CONAPAC, quelques-unes de ses fédérations membres et certaines organisations de base et toutes les dynamiques locales qui ne cessent de contribuer au développement agricole et rural.
Notons que le PASPOR s’articule sur 6 objectifs spécifiques à savoir : le renforcement des organisations des producteurs agricoles à travers leurs fédérations provinciales ; le développement des synergies au niveau local, provincial et national en tant qu’acteur politique fort pour une meilleure défense des intérêts des producteurs agricoles familiaux en RD Congo ; l’intégration des filières agricoles comme force économique dans la structuration des organisations des producteurs agricoles et leur autofinancement ; a contribution au renforcement de la position socio-économique let politique des femmes au niveau des ménages agricoles, des organisations des producteurs agricoles à la base et de leurs communautés ; le développement des pratiques agricoles durables contribuant au maintien de l’environnement, à l’atténuation et adaptation aux changements climatiques et la systématisation de circulation de l’information agricole pertinente et fiable entre les différents niveaux local, provincial et national.
Ce programme est mis en œuvre par à l’alliance AGRICONGO , un conglomérat des Ongs belges qui interviennent dans le secteur agricole en RDC parmi lesquelles Sos Faim, Trias, Monde Selon les Femmes, Caritas Belgique, Solsoc, WWF Belgique, RIKOLTO etc. Le PASPOR fait suite à deux projets mis en œuvre par le Consortium AgriCongo, à savoir le projet d’appui au plaidoyer agricole et à la structuration paysanne provinciale et nationale en République Démocratique du Congo (2012-2013) ; et le Projet de renforcement des capacités d’action politique des Organisations de Producteurs Agricoles et de leurs fédérations nationale et provinciales en RD Congo (PREPAR) (2015-2016).
La CONPAC assure le lead politique de tous ces programmes. Pour votre gouverne, CONAPAC est une plateforme nationale regroupant actuellement 11 fédérations provinciales d’organisations des producteurs agricoles avec plus de 500000 membres appartenant à des organisations multifonctionnelles de base, des coopératives agricoles et des syndicats paysans.. Sa mission est de représenter et défendre, tant au niveau national qu’international, les intérêts des producteurs agricoles familiaux.
Depuis sa création en octobre 2011, la CONAPAC est engagée dans un plaidoyer interactif autour de la mise en œuvre des mesures d’application de la loi portant principes fondamentaux relatifs à l’agriculture promulguée en date du 24 décembre 2011. Son attention porte particulièrement sur : la participation des producteurs agricoles à la formulation, au suivi et évaluation des politiques, programmes, plans et projets de développement agricole et rural ; l’accès sécurisé des producteurs agricoles familiaux à la terre ; le financement de l’agriculture à travers le lancement du Fonds national de développement agricole (FONADA) ainsi que par le Fonds national de microfinance (FNM) ; la participation à la gestion et au suivi des fonds alloués à l’entretien et à la réhabilitation des voies de desserte agricole ; la mise en œuvre des mesures règlementaires pour le développement d’une agriculture durable ainsi que des mesures incitatives en rapport avec l’assainissement du climat des affaires dans le secteur agricole.
Ce processus de plaidoyer a bénéficié de l’adhésion des producteurs agricoles sur l’ensemble du territoire national.
Lepetit Baende et Emmanuel Kokolo/Conapac