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Papy Tamba à Henri Lokondo: « En ce temps qui court, vouloir la déstabilisation du gouvernement, c’est vouloir retarder les élections. »

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L’honorable député national, Henri Thomas Lokondo, a demandé,  mercredi 22 novembre dernier , la démission du Premier ministre Bruno Tshibala,  pour motif de retard pris pour le dépôt du projet de loi de finance pour l’année 2018. Cette annonce ne cesse de susciter de nouvelles réactions au sein de la classe politique congolaise. 

Sans surprise, certains membres des  partis au pouvoir n’ont nullement applaudi cette mise au point. C’est notamment le cas de Papy Tamba, membre du PPRD et communicateur de la Majorité présidentielle. 

Très connu et apprécié par ses divers tournois de football, des conférences et des journées de réflexion, qu’il organise d’une manière régulière pour l’émancipation de la Jeunesse Congolaise, Papy Tamba ce baobab de la communication de la MP partage une relation dialectique avec la vision de Lokondo. 

Selon cet originaire du Kongo Central, la destitution du gouvernement Tshibala risquerait de freiner l’élan du  processus électoral. 

MISE AU POINT DE PAPY TAMBA SUR L’ANNONCE DE L’HONORABLE HENRI LOKONDO

 

Commençons par dire que l’honorable LOKONDO a, depuis bien longtemps, pris une posture qui dérange de plus en plus la MP. On ne peut pas faire de la politique au sein d’une famille politique, en se comportant en électron libre. Son comportement est devenu très suspect et on est en droit de se poser des questions sur ses véritables motivations. Ce d’autant plus que l’homme est souvent au téléphone dans l’hémicycle, quand il s’agit d’intervenir sur des matières qui ont tendance à bousculer les lignes au sein de l’assemblée nationale… Pour moi, c’est sans conteste que l’honorable LOKONDO reçoit ses ordres ailleurs, pas à la MP. Sinon, le communicateur que je suis aurait déjà reçu des instructions de la haute hiérarchie pour défendre ses positions.

Pour ce qui est desa dernière intervention qui fait sensation auprès de l’opposition, j’exhorterai l’homme à un peu de modestie, ce qui ferait du bien au député qu’il est. Les bonnes idées ne peuvent pas naître que dans un seul cerveau. Tenez.

Le 3ème alinéa de l’article 126 de notre constitution dispose: Le projet de loi de finances de l’année, qui comprend notamment le budget, est déposé par le Gouvernement sur le Bureau de l’Assemblée Nationale au plus tard le quinze septembre de chaque année.

Notons d’abord que cette disposition ne prévoit aucune sanction, en cas de défaillance. Ensuite, il fait allusion à un fonctionnement régulier des institutions. Enfin, il n’exclut pas la possibilité des mesures exceptionnelles. Ainsi, se limiter à ce seul fait pour faire le procès à un gouvernement, me paraît un peu limite.

En effet, investit au mois de mai 2017 par le parlement dont LOKONDO est membre, le gouvernement TSHIBALA qui n’a trouvé aucun budget en place, en a fait voté un au mois de juin de la même année. Nous connaissons tous la procédure, avant qu’un budget voté, n’entre effectivement en exécution. Ainsi, l’honorable LOKONDO voudrait que le Gouvernement qui a fait voter un budget au mois de juin, effectivement applicable au mois d’août 2017, en dépose un autre un mois après devant leur chambre. Pourquoi en son temps n’avait-il pas demandé au gouvernement de n’attendre que le 15 septembre et fonctionner en attendant avec les crédits provisoires? Ceci de un.

En revanche, le même article 126 de notre constitution stipule à l’alinéa 7 ce qui suit: Si, quinze jours avant la fin de la session budgétaire, le Gouvernement n’a pas déposé son projet de budget, il est réputé démissionnaire. Ici, c’est sans conteste que cette disposition prévoit une sanction. En toute logique et honnêteté intellectuelle, si dans 6 jours le gouvernement n’a pas déposé son projet de budget 2017, les choses peuvent-être appréciées autrement. Donc l’honorable LOKONDO qui doit fonctionner avec d’autres forces politiques que la MP, peut encore attendre, avant de faire sensation. Ceci de deux.

De trois, que les choses soient assez claires. En ce temps qui court, vouloir la déstabilisation du gouvernement, c’est vouloir retarder les élections. C’est se ranger contre la paix et pour celui qui se dit de la MP, c’est cracher sur la signature du Président de la république. Nous ne pouvons pas l’accepter. L’honorable LOKONDO doit clarifier sa position, pour que nous ne l’aidions pas à le faire.

Papy Tamba

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