Le Général Charles De Gaulle, le Général Vo Nguyen Giap et le Commandant Fidèle Castro n’ont jamais abdiqué. Vous n’abdiquerez point.
Camarade,
Le Congo dont vous avez la haute charge de conduire le destin se trouve ce jour au carrefour de tous les enjeux et face au danger toujours croissant d’une recolonisation injustifiée et destructrice. C’est pour cette raison que nous avons déclenché une guerre d’indépendance économique suite à l’entré en vigueur du nouveau code minier. Nous devons la continuer, car nous avons l’impérieux devoir de la gagner quel qu’en soit le prix à sacrifier. Vous aviez le loisir d’opter d’être le nègre au service de l’impérialisme et le néocolonialisme. Mais, combattant de la liberté, vous vous êtes inspiré du sacerdoce que nos héros ont mené avant nous et dont nous nous servons de référence aujourd’hui. Si Kimpa vita, Simon Kimbangou, Patrice Emery Lumumba et Laurent Désiré Kabila ne nous étaient pas donnés par l’Éternel comme exemple à suivre, plus que jamais, nous aurions demandé que le Très Haut le fasse aujourd’hui. Le processus électoral en cours n’a pas vocation à aboutir à un simple jeu de chaise musical au profit des intérêts des lobbies maffieux et impérialistes. Il est chargé d’un contenu politique d’importance capitale pour l’avenir de notre nation.
Camarade,
La République Démocratique du Congo doit gagner le 23 décembre 2018, autant qu’il l’a triomphé le 30 juin 1960. Si nous capitulons, nous attendrons encore quatre-vingts ans avant de reprendre notre destin en main. Et les futures générations ne nous pardonneront jamais cette lâcheté. Notre volonté et notre ferme engagement à conserver le Congo pour nous et les futures générations doit être au-dessus de toute considération, constitutionnelle soit-elle, et au-delà des intérêts étrangers. Camarade, vous seul et quelques-uns de vos collaborateurs savent, plus que quiconque, que le Congo se retrouve présentement à la croisée des chemins. Si nous avons choisi de nous battre pour nos richesses et notre indépendance économique, nous devons être conséquents avec nous-même. Pour contourner les embûches dressées sur la voie du bien-être de notre peuple, il nous faut nous investir du courage de Kimpa-vita, de l’abnégation de Simon Kimbangou, de la détermination de Patrice Emery Lumumba et du nationalisme de Laurent Désiré Kabila. Car, si les autres ont leur Georges Washington, leur Charles De Gaulle, leur Fidèle Castro, leur Simon Bolivar le Libertador, leur Nelson Mandela, leur Abdel Nasser, leur Yasser Arafat, etc…, nous, nous avons également nos références nationales en matière de combat pour la liberté. Vous êtes, vous aussi, sur la bonne voie.
Camarade,
Les élections contribuent à la bonne marche du système de gouvernance que nous avons librement choisi par nous-même et pour les congolais. Mais, ces élections sont nos élections, symbole de notre capacité de nous prendre en charge par nous-même. La constitution et les lois qui les organisent sont nos lois, dont seules nos institutions habilitées ont la compétence de les interpréter et les mettre en application. Elles sont l’expression de la volonté de notre peuple aux travers ses propres institutions à forcer notre devenir. Les organes du pouvoir judiciaire fraichement installées sont les nôtres. Autrement, pour toute question d’interprétation et d’application des lois, nous devrions recourir aux lois des USA, à la Cour Suprême Fédérale de l’État américain, au conseil d’État français ou à la Cour constitutionnelle belge. Si tel ne doit être l’ordre normal des choses après 58 ans d’accession de notre pays à son autodétermination, nous avons alors l’obligation de nous assumer comme nation libre, d’interpréter librement et rationnellement nos lois et de les mettre conséquemment en application en toute souveraineté, sans que quiconque lève son petit doigt à Paris, Washington, Bruxelles ou Londres en nous imposant opportunément et de manière intéressée son point de vue. Ce dont nous rejetterons avec force.
Camarade,
Ainsi, vous êtes le porte étendard, en votre qualité de chef de file d’une lutte que nous devons continuer jusqu’au sacrifice suprême. Sans mâcher les mots, j’ai dit jusqu’au sacrifice suprême. Nous avons déclenché une guerre, nous devons la continuer parce que nous devons la gagner. Charles De Gaulle n’a pas abdiqué, Fidel Castro a résisté, le Général Vo Nguyen Giap est allé jusqu’au bout de toutes ses victoires. En vous adressant à la nation demain 19 juillet 2018, la victoire du Congo, ses propres lois et ses propres institutions doivent être à l’ordre du jour pour le triomphe de la cause du Congo le 23 décembre 2018. Du début à la fin de votre adresse devant le parlement réuni en congrès, vous n’abdiquerez pas. Les masses attendent un réarmement moral. Lorsque les travaux des 5 chantiers, initiés sous votre vison pour le redressement du Congo, ont commencé à donner des signes d’espoir, j’ai vu des congolais croire à leur avenir, après plus de 3 décennies d’incertitude. Dites aux troupes la voie à suivre. Le destin du Congo qui se trouve entre les mains de l’Éternel seul fera le reste. Si le destin de CUBA était entre les mains de son puissant voisin, Il y a bien longtemps que Fidèle Castro serait enfoui dans la poubelle de l’histoire impérialiste. Le Congo appartient aux congolais et à eux seuls. Prenez votre courage à deux mains, portez le drapeau de la lutte que vous avez commencée. Nous y serons derrière vous sans condition aucune. Nous ne serons pas quinze hommes, pas des centaines ou des milliers, mais des millions de nationalistes. Lorsque la cause est juste, l’engagement est sans équivoque et la victoire certaine. Vous n’abdiquerez point et nous ne nous rendrons jamais. VAINCRE OU MOURIR.
Merci Camarade
Camarade Daniel MAKILA-KANTAGNI