Kinshasa, 17 juin 2025 –
À l’occasion de la béatification de Floribert Bwanachui Bin Kositi, célébrée le 15 juin dernier à Rome, Julien Paluku Kahongya, ministre congolais du Commerce extérieur, a rendu un hommage appuyé à ce jeune martyr de la lutte contre la corruption, appelant par la même occasion la jeunesse congolaise à suivre son exemple de droiture et d’honnêteté.
« Agent de l’Office Congolais de Contrôle, Floribert a été torturé puis assassiné le 7 juillet 2007 pour avoir refusé un pot-de-vin destiné à faire passer des produits avariés. Son geste reste un cas d’école pour tous les Congolais, surtout pour la jeunesse appelée à diriger le pays », a déclaré l’ancien gouverneur du Nord-Kivu dans une communication relayée sur ses canaux officiels.
Pour Julien Paluku, la béatification de Floribert Bwanachui constitue bien plus qu’un acte religieux : elle représente une reconnaissance internationale du combat quotidien que mènent de nombreux jeunes Congolais contre la corruption, l’injustice et l’impunité. Un combat qu’il estime central pour l’avenir du pays.
« Devenir un modèle de droiture ne relève pas d’un autre ciel », a-t-il affirmé, soulignant que les valeurs morales ne sont ni inaccessibles, ni réservées à une élite. Il a invité les jeunes à considérer Floribert comme une boussole morale, une référence permanente dans un contexte souvent miné par la tentation de la facilité et de l’enrichissement illicite.
Le ministre a également saisi cette occasion pour faire le lien avec la Journée de l’Enfant Africain, célébrée le 16 juin en mémoire des enfants massacrés lors du soulèvement de Soweto en 1976. Pour lui, ces deux dates – 15 et 16 juin – doivent devenir des repères de conscience et d’engagement éthique pour toute la jeunesse africaine.
« Avec l’intégrité morale, l’Afrique, et mieux encore la RDC, peuvent se relever », a-t-il conclu, dans un message fort à destination d’une génération souvent désorientée mais avide de sens.
La béatification de Floribert Bwanachui, premier jeune laïc congolais ainsi honoré, vient raviver la mémoire d’un engagement courageux jusqu’au sacrifice ultime. Un exemple, selon Julien Paluku, que le pays ne doit ni oublier ni banaliser.