Le vice-premier ministre en charge de la Fonction Publique Jean-Pierre Lihau, a lancé ce mardi 30 août 2022, les travaux d’évaluation du protocole d’accord de Bibwa du 02 novembre 2021, entre Gouvernement et l’intersyndicale nationale de l’administration publique.
Prenant la parole en marge de l’ouverture de ces travaux, Fidèle Kiyangi, président de l’INAP a témoigné sa reconnaissance au chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et au gouvernement congolais pour la volonté politique affichée dans la mise en œuvre des différentes résolutions.
À son tour, J-P Lihau a martelé dans son discours qu’il est anormal qu’un fonctionnaire certifié de l’État soit impayé durant des années.
« Le fait qu’un fonctionnaire certifié de l’État soit impayé durant des années est devenu un phénomène normal. Des régimes changent, les gouvernements se succèdent, les années passent mais cette question demeure intacte mieux elle s’empire. Le temps est venu mesdames et messieurs de nous arrêter un moment. Stop ! Arrêtons-nous ! Et essayons de faire les choses autrement », a martelé Jean-Piere Lihau.
De ce fait, le patron de l’administration publique pense qu’on ne peut pas continuer à augmenter les salaires de certains agents en oubliant ceux qui ont zéro.
« Les augmentations qui sont sollicitées par les uns et par les autres sont bien légitimes mais j’estime qu’on ne peut continuer à augmenter certains en laissant les autres sur les carreaux, en oubliant ceux qui ont zéro. Fonctionnaires sans primes ni salaires, livrés à la mort et à la déchéance humaine. Cela doit s’arrêter », a-t-il souligné.
Il a, en outre, appelé à la solidarité et à la justice pour redresser véritablement l’administration publique de la République démocratique du Congo.
Selon les deux parties, les progrès qui ont été enregistrés depuis la signature de ce protocole d’accord sont les suivants :
- La poursuite de l’assainissement du fichier de référence de l’administration publique et recensement biométrique des agents et fonctionnaires de l’État ;
- Le rabattement de l’impôt professionnel sur le revenu (IPR) ;
- L’augmentation du salaire de base faisant passer le huissier de 165.000fc à 244.000fc soit une augmentation de 45% ;
- La reconfiguration structuro-fonctionnelle de la caisse nationale des agents des services publics de l’État (CNSSAP) ;
- La mécanisation de plus de 25.000 agents non payés ;
- L’amorce du processus de la mise à la retraite des fonctionnaires qui sont éligibles.
Ces travaux d’évaluation vont se clôturer jusqu’au 1er septembre prochain.
Delphin TAMBWE