Un nouveau bras de fer oppose la famille Kabila au pouvoir en place. Cette fois-ci, c’est Marie-Olive Lembe Kabila, épouse de l’ancien président Joseph Kabila, qui monte au créneau. Dans une déclaration à la presse ce mardi, l’ex-Première Dame dénonce avec véhémence ce qu’elle qualifie d’« occupation illégale » de la ferme Espoir, située à Kundelungu, par des éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).
Selon ses propos, les militaires seraient arrivés en grand nombre, sans aucun document officiel ni autorisation de la famille Kabila, propriétaires des lieux. Plus grave encore, elle accuse les soldats d’avoir volé du matériel, notamment des ordinateurs et des téléphones portables appartenant aux ouvriers de la ferme, violant ainsi de manière flagrante le droit à la propriété privée.
Et ce n’est pas tout. Marie-Olive Lembe déplore aussi la situation humanitaire des militaires sur place, qui, faute de ravitaillement, se livreraient à l’abattage sauvage des vaches du domaine pour se nourrir. Une scène qu’elle décrit comme choquante et révoltante.
Pour elle, cette opération militaire n’a rien de fortuit. Elle y voit une manœuvre d’intimidation, un harcèlement déguisé en opération de sécurité :
« Ce que nous vivons aujourd’hui est une forme de torture morale, une volonté claire de martyriser ma famille. »
Ce nouvel épisode vient raviver les tensions déjà persistantes entre le clan Kabila et le régime actuel. Si les autorités n’ont pas encore réagi officiellement à ces allégations, le silence des instances militaires interroge et alimente les spéculations autour d’un possible règlement de comptes politique.
Reste à savoir si cette affaire connaîtra un rebondissement judiciaire, ou si elle s’ajoutera à la longue liste des litiges non résolus entre anciens et actuels dirigeants du pays.
À suivre…