Jean-Jacques Wondo, expert militaire belgo-congolais, est arrivé mercredi après-midi à la gare de Bruxelles-Midi, accueilli sous les applaudissements et les accolades de ses proches, visiblement émus. Parmi ceux venus l’accueillir figurait le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot.
La veille, mardi 4 février, Wondo avait été libéré d’une prison de Kinshasa, où il était détenu depuis près de neuf mois. Condamné à mort par la justice congolaise pour son prétendu rôle dans les événements du 19 mai 2024 – qualifiés de tentative de coup d’État menée par des hommes du général Christian Malanga –, il a finalement recouvré la liberté après d’intenses pressions diplomatiques belges.
Une condamnation qui avait tendu les relations entre Bruxelles et Kinshasa
La Cour d’appel militaire de Kinshasa avait confirmé la peine de mort contre Jean-Jacques Wondo la semaine dernière. Face à cette décision, la Belgique avait immédiatement réagi en rappelant son ambassadeur à Kinshasa et en menaçant de revoir ses relations bilatérales avec la RDC.
Finalement, c’est pour des raisons de santé que les autorités congolaises ont accepté de le libérer, selon son avocat. La famille de Wondo avait plaidé pour un rapatriement rapide afin qu’il puisse recevoir des soins adaptés. Son état s’était aggravé en détention.
Un soulagement pour ses proches et la Belgique
« C’est un énorme soulagement« , a déclaré Joël Kandolo, porte-parole de la famille, en saluant les efforts conjugués du président congolais Félix Tshisekedi et des autorités belges.
Jean-Jacques Wondo, qui a longtemps analysé les dynamiques sécuritaires en RDC et en Afrique centrale, se retrouve aujourd’hui au centre d’une affaire politico-diplomatique aux multiples ramifications. Son retour en Belgique marque la fin d’un long calvaire, mais pourrait aussi raviver les tensions entre Bruxelles et Kinshasa.