Le gouvernement congolais a officiellement lancé cinq projets d’envergure dans le cadre du Programme d’Appui au Développement Rural (PADER), une initiative ambitieuse visant à lutter contre l’exode rural et à améliorer les conditions de vie des populations rurales en République démocratique du Congo.
Lors de la cérémonie de lancement, les ministres provinciaux ont salué ces projets qui devront avoir un impact concret sur le développement des provinces. La Cellule d’exécution des Financements en faveur des États fragiles (C-FEF) joue un rôle central dans leur mise en œuvre, assurant la gestion et le suivi des financements alloués à ces initiatives.
Un programme pour transformer les territoires ruraux
Le ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, Muhindo Nzangi, a souligné l’importance de ces projets pour réduire les inégalités entre le milieu rural et urbain. « Ce que nous faisons en milieu rural, nous allons le faire partout dans le pays et au même moment », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité d’une approche inclusive et simultanée pour accélérer le développement.
Parmi les bénéficiaires directs, Wivine Tongu Dogati, Ministre provinciale de l’Économie, Budget, Environnement et Ressources naturelles du Haut-Uele, a exprimé sa satisfaction :
« J’ai un sentiment de joie. Ça n’arrive pas tous les jours. C’est une bonne initiative venant du gouvernement. Je félicite particulièrement le ministre Mohindo Nzangi qui a le souci permanent de l’avancement du développement rural en RDC. Quand on parle du Congo, il n’y a pas que Kinshasa. Ces cinq projets vont s’étendre aussi dans les provinces. Par exemple, dans ma province, nous avons un problème d’accès à l’eau potable. Il n’y en a pas dans tous les quartiers. »
La C-FEF, un acteur clé dans le financement et le suivi des projets
Dans l’exécution de ces projets, la C-FEF se positionne comme un maillon essentiel. Grâce à son expertise en gestion des financements en faveur des États fragiles, elle veille à l’utilisation efficace des fonds et au suivi rigoureux des réalisations sur le terrain. Son implication permet de garantir que les ressources allouées bénéficient réellement aux communautés rurales et que les projets ne restent pas à l’état de simples annonces.
Un député national élu de Kinshasa a insisté sur la nécessité pour le gouvernement de doter ces projets de moyens conséquents. Il s’est engagé à plaider pour un budget suffisant, soulignant que la RDC, dont plus de 70% de la population vit en milieu rural, doit prioriser le développement de ses campagnes.
« Le développement tel que je l’entends, tel que les Congolais le souhaitent, doit commencer à la base. Ce n’est que sur cette fondation que l’on pourra rendre la RDC émergente à l’horizon 2030. Nous devons quitter les paroles pour les actions. La RDC ne doit plus dépendre, sur le plan alimentaire, d’autres pays. » – Laddy Yangotikala, député national.
Un engagement ferme pour un développement durable
Avec ces cinq nouveaux projets, le gouvernement marque un tournant dans sa politique de développement rural. Le rôle de la C-FEF sera déterminant dans la concrétisation de ces initiatives, en assurant la bonne gestion des financements et en garantissant que chaque dollar investi contribue à une transformation tangible sur le terrain.
Alors que le PADER se déploie progressivement, tous les regards sont tournés vers son impact réel sur l’amélioration des conditions de vie en milieu rural. Le défi : faire de ces projets un levier efficace pour freiner l’exode rural, renforcer l’autosuffisance alimentaire et réduire la pauvreté dans les provinces de la RDC.