Après deux semaines de réflexions intenses et de négociations ardues, les travaux de la Commission Paritaire entre le banc gouvernemental et l’Intersyndicale des enseignants de l’EDU-NC ont pris fin ce samedi à Bibwa. La cérémonie de clôture a été présidée par Jean-Pierre Lihau, Vice-Premier Ministre en charge de la Fonction Publique, qui a salué un accord historique, fruit d’un « compromis républicain ».
Ces assises, qui ont débuté le 10 août dernier, avaient pour principal objectif de trouver un terrain d’entente sur les revendications des enseignants concernant l’amélioration de leurs conditions de travail. L’enjeu était de taille : garantir une rentrée scolaire 2024-2025 apaisée, après des années de tensions et de grèves répétées dans le secteur de l’éducation.
Dans son allocution, le VPM Lihau a exprimé sa satisfaction quant aux avancées réalisées. « Ce compromis républicain marque un tournant décisif pour l’avenir de l’éducation en RDC. Il témoigne de l’engagement du Gouvernement à placer l’enseignant au cœur du système éducatif, en reconnaissant pleinement son rôle essentiel », a-t-il déclaré, sous les applaudissements des participants.
De son côté, la Ministre d’État de l’EDU-NC a tenu à rassurer les enseignants quant à la volonté du Gouvernement de mettre en œuvre les mesures convenues. « Nous sommes déterminés, plus que jamais, à améliorer les conditions de vie et de travail de nos enseignants. La rentrée scolaire doit être synonyme de paix et de sérénité dans toutes les écoles du pays », a-t-elle affirmé avec conviction.
Le compromis trouvé porte sur plusieurs points clés, notamment l’ajustement salarial, le paiement des arriérés, et l’amélioration des infrastructures scolaires. Ces engagements devraient être concrétisés dès les premières semaines de la rentrée.
Ce dénouement constitue une victoire pour l’ensemble du secteur éducatif, qui aspire désormais à tourner la page des conflits sociaux pour se concentrer sur l’amélioration de la qualité de l’enseignement. Reste à savoir si les mesures annoncées seront effectivement mises en œuvre dans les délais impartis, condition sine qua non pour éviter de nouvelles tensions.
La clôture de ces travaux à Bibwa est donc une étape cruciale, mais elle doit être suivie d’actes concrets pour redonner confiance à un corps enseignant souvent désabusé. Le gouvernement est désormais attendu au tournant pour prouver que ce compromis républicain ne sera pas qu’une promesse de plus, mais bien une réalité tangible pour des milliers d’enseignants et d’élèves à travers le pays.