Aucun n’est prophète chez soi. Cette maxime de Jean de la Fontaine, explique les difficultés d’être apprécié chez soi. Fort heureusement, cela n’est plus de coutume cette fois-ci, par la récente action du Ministre ayant l’Agriculture dans ses attributions, il s’agit de José Mpanda. Ce dernier, à la différence de ses prédécesseurs, a reconnu néanmoins l’opportunité et la nécessité des reformes législatives dans le secteur de l’Agriculture en République Démocratique du Congo. Une plaidoirie dont l’opérateur économique et Président de la Commission Agriculture et Forêts de la Fédération des entreprises du Congo (FEC), Kalaa Mpinga, est le précurseur de ladite démarche.
Parmi les points saillants du compte-rendu du conseil des ministres du 8 septembre dernier, plusieurs problématiques visant les reformes de la législation agricole, ont été soulevées par le ministre de l’Agriculture, José Mpanda Kabangu.
Dans l’ensemble, ces questions ont porté essentiellement sur la modification de la loi n°11/022 du 24 décembre 2011 portant principes fondamentaux relatifs à l’agriculture ; du cadastre agricole et de la construction du fichier des domaines agricoles ; et, des fermes et plantations abandonnées ; problématiques qui constituent des obstacles au développement du secteur de l’agriculture en RDC. Ainsi, toutes ces problématiques convergent aux tribunes faites par Kalaa Mpinga.
C’est donc un secret de polichinelle de reconnaître que la reforme du régime juridique du secteur de l’Agriculture et du développement de l’agro-industrialisation, émane de l’œuvre de l’opérateur économique Kalaa Mpinga. Cette affirmation s’explique par ses idées maitresses de ses réflexions émises dans plusieurs forums économiques et conférences organisées.
La plus récente intervention, en date du 28 juin de l’année en cours, dans un panel consacré à l’agriculture sous le thème : « Comment soutenir le développement des chaînes de valeur agricole en République Démocratique du Congo ». L’homme d’affaires congolais, avait fait savoir que le développement des chaînes de valeur agricole en RDC passe par la mise en place d’un cadre réglementaire.
Pour lui, le fondement légal demeure donc le leitmotiv pour valoriser et promouvoir l’investissement dans l’agriculture. Nonobstant, l’effort déployé par l’État congolais à travers les initiatives comme l’Agenda pour la transformation agricole, seule la reforme législative reste une évidence.
Un autre constant fait par Kalaa Mpinga est de constater comment la RDC grève son avenir économique. Elle importe la nourriture qu’elle devrait produire elle-même. Elle exporte -souvent vers les pays développés ; les emplois qu’elle devrait préserver et développer. Pourtant, le potentiel agricole de la RDC est de 80 millions d’hectares de terres arables et les conditions climatiques favorables à une exploitation toute l’année. Fort malheureusement, la République Démocratique du Congo connaît une production très faible et plus de 27 millions de sa population sont confrontés à une situation d’insécurité alimentaire.
Quant à la composition de l’équipe préparatoire pour la rédaction de ce nouveau code agricole, le Président de la Commission Agriculture et Forêts de la Fédération des entreprises du Congo, propose une composition bipartite entre d’une part le Gouvernement congolais et d’autre part le secteur privé. Tous doivent se mettre ensemble pour créer code agricole qui s’avère indispensable pour la création d’une chaîne de valeur agricole.
Béni Kinkela.