Le principal parti d’opposition en Angola a annoncé, jeudi, avoir déposé un recours pour contester par voie légale les résultats du scrutin législatif donnant la victoire au parti au pouvoir et un second mandat au président sortant, Joao Lourenço.
L’opposition entend contester les résultats des derniers scrutins en Angola. Le principal parti a annoncé, jeudi 1er septembre, avoir déposé un recours concernant les résultats du scrutin législatif donnant la victoire au parti au pouvoir et un second mandat au président sortant, Joao Lourenço.
« Le recours pour contester les résultats définitifs a été déposé aujourd’hui (jeudi) » à la commission nationale électorale, a déclaré à l’AFP Faustino Mumbika, secrétaire national de l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita).
La procédure pour contester les résultats d’un scrutin prévoit que le recours légal soit déposé d’abord devant la commission électorale avant que le tribunal constitutionnel ne se prononce.
Au pouvoir depuis l’indépendance du Portugal en 1975, le Mouvement populaire pour la libération de l’Angola (MPLA) a recueilli 51,17 % des voix, selon les résultats de la Commission nationale électorale (CNE) publiés lundi, contre 43,95 % pour le premier parti d’opposition, l’Unita.
Dans une allocution diffusée jeudi soir, le dirigeant de l’Unita Adalberto Costa Junior, 60 ans, a répété que l’ancien mouvement rebelle – qui a combattu le gouvernement du MPLA durant une guerre civile de 27 ans jusqu’en 2002 – « ne reconnaît pas les résultats définitifs » de la CNE. « Nous ferons tout pour nous assurer que tous les votes sont bien comptabilisés et respectés », a-t-il déclaré.
Son parti affirme « ne pas avoir été informé de la décision » de la CNE d’entériner les résultats définitifs, ni reçu de « copie du procès-verbal du dépouillement ».
Doutes sur le processus électoral
Quatre des 16 membres de la CNE n’ont pas signé les résultats finaux, exprimant des doutes sur le processus électoral.
Delphin TAMBWE