En Décembre 2023 sauf glissement, les congolais devront pour la 4e fois s’exprimer devant les urnes pour choisir les élus nationaux, provinciaux et le Président de la République. Il ne reste qu’une année et 4 mois avant d’arriver à ce stade attendu par tous après la première Alternance pacifique au sommet de l’Etat qui a marqué l’histoire d’un Pays jadis ravagé par la dictature mobutiste.
Kabila a remplacé Kabila remplacé par Tshisekedi, de Laurent à Félix , qui sera le prochain locataire du Palais présidentiel ? Les curieux tentent d’analyser la situation actuelle du Pays sur le plan politique, besoin de deviner comment sera dessiné le scrutin de 2023.
Il ya à constater qu’il règne à ces jours un climat de désaccord total comme à l’accoutumée entre l’opposition politique et le pouvoir, les grandes divergences sont au niveau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) organe technique chargé de rendre effective la tenue des élections et la Cour constitutionnelle chargée d’examiner à la dernière ligne les résultats définitifs publiés par la CENI.
L’opposition congolaise constate une tribalisation de ces institutions qui discréditent d’avance le scrutin tandis que le pouvoir voit une page déjà tournée et se penche sur le respect du délai constitutionnel dans la tenue du scrutin.
L’entre-temps la même opposition reste éparpillée, divisée et non organisée malgré la ligne de la radicalisation des actions contre le pouvoir. Le FCC de Joseph Kabila, l’Ecide de Fayulu, Ensemble de Moïse Katumbi sans oublier les nouveaux adhérents Matata Ponyo , Jean-Marc Kabund etc. L’opposition est dans la grande casserole mais divisée, chaque parti essaie de faire sa part de chose.
Qui gagnera donc entre l’opposition éparpillée et le pouvoir engagé pour un scrutin malgré les controverses ?
Le signal qui ne trompe pas, socle de toute analyse c’est le temps, le temps favorisera la victoire d’un camp concentré contre autre dans les bruits. Pour l’heure c’est l’opposition congolaise qui est en perte des stratégies, perte du temps et perte d’énergies face à un pouvoir en plein calcul pour marquer le but.
L’histoire politique Congolaise nous renseigne qu’une opposition divisée c’est une force pour un pouvoir concentré, si Mobutu avait réussi de rester plus de 30 ans au pouvoir malgré la dictature et au-delà du soutien occidental, sa force était aussi sa capacité de manipuler quelques opposants et de les diviser. Joseph Kabila a tranquillement remporté les élections de 2006, 2011 grâce à la faiblesse mentale de l’opposition divisée autour des questions sensibles et sans stratégie politique, Félix Tshisekedi peut hérité des traces de l’histoire pour marquer ses pas, embrouiller l’opposition, intimider, faire passer le temps et doubler tranquillement son mandat, c’est possible.
Il est sûr qu’il n ya pas un camp qui voudra perdre mais le rapport de force et capital pour deviner qui est prêt à marquer le but et qui ne l’est pas.
L’opposition unie autour des stratégies peut renverser un pouvoir vomi mais un pouvoir vomi vigilant peut dribbler une opposition éparpillée. La raison sera donnée au temps !
A suivre !
Delphin TAMBWE
