Le Parti du peuple pour la reconstruction et démocratie(PPRD) est passé du pouvoir à l’opposition, suite à la volonté manifeste ou la stratégie ratée de son président national Joseph Kabila Kabange.
Un positionnement politique mal digéré par plusieurs haut cadres qui ont préféré claquer la porte d’un parti qui leurs a tout donné. Ngoy Kasandji, Jean-Charles Okoto, Evariste Boshab, Adolphe Lumanu, Didi Manara etc. Un nombre important des pionniers du PPRD est allé à l’Union sacrée de Félix Tshisekedi, soit par boulimie du pouvoir soit pour des raisons d’espionnage politique soit par trahison, seul chacun d’eux sait, mais pour ceux qui sont restés à l’opposition il s’agit d’une trahison, la transhumance.
Du côté de Joseph Kabila il ne reste qu’une moitié contre une autre, Emmanuel Ramazani Shadary(actuel secrétaire permanent), Henry Mova, Aubin Minaku, Jeannine Mabunda, Jean Kimbunda, Néhémie Mwilanya, Patrick Nkanga, Francine Muyumba, Papy Pungu, François Nzekuye, Ayowa Akatshi, André Tambwe, Dunia Kilanga, Ferdinand Kambere etc. sont encore là, ils croient jusque là à l’homme du « silence ». Une réalité parce que nombreux parmi ces fidèles précités, avaient tenu il y a près de 4 mois, une réunion autour de l’ex président de la République, réunion dite du bureau politique après laquelle un communiqué d’annonce du Congrès au mois de Mai était faite.
Annoncé pour le Mois de Mai, reporté en Juin puis Juillet, le congrès au PPRD n’a pas encore eu lieu, aucun communiqué ni de rectification ni de justification n’est alors jusque là pas publié par le bureau politique, pourtant le Congrès ordinaire était attendu comme un cadre de réformes et d’initiation ou projection des actions pour la lutte politique, c’était même attendu d’ailleurs comme le 1er congrès du PPRD en tant que parti de l’opposition.
L’absence de la communication sur cette situation stresse les militants du PPRD. Si d’une part nombreux font semblant de ne pas subir l’oppression du pouvoir en place, d’autres part les signaux de la provocation et maltraitance du pouvoir en place à l’instar de l’arrestation de Jimmy Kitenge Chef du département de la communication du parti, de l’humiliation de Zoé Kabila frère de Joseph Kabila délogé de sa maison par le service de sécurité et d’autres actions anonymes, font taire d’autres militants et cadres en pleine galère.
Face à cet embrouillamini, les militants réclameraient la prise de position claire du président national au risque de soupçon d’abandon de ses paires, lui qui vit tranquillement son ère « d’après pouvoir » , ce qui n’est pas le cas pour les militants dont nombreux surtout jeunes sont chômeurs et sans espoir mais restent dans la vase d’un parti presque abandonné par ceux même qui l’ont détruit.
Aucune communication sur le Congrès, aucune action du terrain en perspective des élections à venir, pas de position claire sur la marche à suivre pour contrecarrer le régime, sachant même que quelques soient les bruits, Félix Tshisekedi forcera la tenue des élections dans le délai avec la CENI en place et la Cour constitutionnelle en poche, lui qui se contente même de dévaloriser l’opposition actuelle qu’il juge de « Bambine » et « inefficace », cette situation fait coule les larmes du militantisme au parti dit « porte étendard », nos sources conforment même que nombreux ont compris que ceci pourrait être le fruit d’un accord entre la Famille Tshisekedi et Kabila pour laisser la place au fils du sphinx de Limete jusqu’en 2028.
Qui dit vrai? Difficile d’affirmer ni infirmer les rumeurs sur la politique congolaise toujours axée sur la surprise, toute fois au PPRD il serait grand temps de rassembler le peu des fidèles autour des actions Communes et initiatives d’ensemble pour ne pas perdre la vitesse dans la lutte pour le rebondissement ou la reconquête, ceci étant le premier objectif d’un parti politique.
Analyse de Delphin TAMBWE
