Pour matérialiser la vision du Chef de l’Etat dans sa politique de la mise en œuvre de la couverture santé universelle en 2022, le Premier Ministre Sama Lukonde a rendu opérationnels les instruments de facilitation de cette mise en œuvre, conformément au Plan stratégique national adopté par le Comité de Pilotage. Jouissant des prérogatives exclusives, celles de détenteur du pouvoir réglementaire en général, Sama Lukonde a signé depuis début avril de l’année en cours, 5 décrets visant la transformation des services et organes techniques du ministère de la santé, basés sur la couverture santé universelle, en établissements publics.
Parmi ces services, notamment la transformation en établissement public, de l’Agence Nationale d’Ingénierie clinique de l’information et d’informatique de la Santé ( ANICiiS), à l’Agence nationale d’Ingénierie clinique et du numérique de la santé, ANICNS en sigle.
Autrefois dépourvue de la personnalité juridique, l’Agence nationale d’Ingénierie clinique de l’informatique de la santé jouit désormais d’une autonomie administrative et financière via le décret N°22 /17 du 9 Avril 2022 portant transformation d’un service public dénommée Agence nationale d’Ingénierie clinique de l’information et de l’informatique de santé » ANICiiS en sigle en un établissement public dénommée Agence nationale d’Ingénierie clinique et du numérique de la santé, ANICNS en sigle.
Quant aux missions dévolues à cet établissement public, l’article 3 du décret indique 3 missions principales. A savoir : assurer la gouvernance numérique de la couverture santé universelle et d’appuyer le développement du numérique de la santé ainsi que de l’ingénierie clinique en République démocratique du Congo.
La gouvernance numérique de la couverture santé universelle comprend en réalité le stockage et la sécurisation des données liées à la couverture santé universelle; la gestion numérique et la sécurisation des données personnelles des bénéficiaires des soins et services de sante ; l l’utlisation des technologies de linformaion et de la communication dans le fonctionnement
des services des hópitaux; le développement des solutions technologiques facilitant la dématérialisation des payements en
sante ; l’utilisation du numérique dans la gestion des médicaments, intrants et dans la mise en réseau des laboratoires de santë publique la production et la gestion de l’information sanitaire dans le cadre de la couverture santé
universelle ; et l’analyse des métadonnées et la production de tableaux de bord de la couverture sante universelle.
Du côté du numérique de la santé, concerne la santé numérique, la Cyber-Santé, l’e-santé, la santé en ligne, la santé connectée, la télemédecine, la télésanté, la Robotique médicale, les données sanitaires massives et/ou ouvertes, la cartographie numérique sanitaire, l’utilisation des drones dans la chaîne logistique sanitaire, la bio-Numérique, et la médecine prédictive.
Hormis les missions précitées, la promotion et l’utilisation sécurisée des équipements biomédicaux, et la promotion des bonnes pratiques en biotechnologie et en biogénétique forment l’ingénierie clinique.
Quant à la gestion de cet l’établissement, ledit décret a prévu des instances conformement à la loi n°08/009 du 7 juillet 2008 portant dispositions générales applicables aux établi publics. Ainsi les choses ne sont pas restées égales par ailleurs, le Conseil d’administration et la Direction générale constituent les organes prévus dans le décret.
En attendant la mise en place suivant le nouvel organigramme, l’article 49 détermine les dispositions transitoires, confie la gestion actuelle sous houlette de Monsieur Jean Max Mayaka et son comité d’appui à la coordination composé d’experts qui ont permis des réalisés depuis un peu plus de deux ans à capitaliser jusqu’à l’installation de tous les organes
Béni Kinkela