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SOCODA : la modification du statut, une magouille du comité Nyoka Longo pour se pérenniser illégalement à la tête !

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Ce n’est même plus un secret de polichinelle de constater la dictature qui s’installe progressivement au sein de la Société congolaise des Droits d’Auteur et des Droits Voisins (SOCODA), à travers ses animateurs actuels. C’est-à-dire le Président intérimaire du Conseil d’Administration, l’artiste musicien Nyoka Longo et le Directeur Général de la SOCODA, Agu Michel. Ces derniers ont opté pour la révision du statut de la SOCODA à la dernière heure de leur second mandat non renouvelable, dans le but de verrouiller les dispositions rigides qui leurs disqualifient aux prochaines élections.

Élu pour trois ans, le second mandat non renouvelable des membres du Conseil d’Administration de la Société Congolaise des droits d’Auteur et Droits Voisins (SOCODA COOP-CA) a d’ores et déjà expiré depuis le 30 août 2021 dernier.

Sur ce, l’actuel conseil d’administration chapeauté par Nyoka Longo devait d’abord présenter son bilan sur la gestion de la protection des œuvres de l’esprit. Ensuite, il revenait au conseil d’administration de convoquer le corps électoral à l’issue duquel l’assemblée générale élective organe suprême allait designer des nouveaux animateurs.

Certes, l’actuel conseil d’administration trouve opportun et impérieux d’organiser l’assemblée générale extraordinaire en lieu et place de celle l’organisation de l’assemblée générale élective.

En réservant la primeur d’organiser l’assemblée générale extraordinaire, le comité Nyoka Longo poursuit en réalité un seul objectif, celui de la modification partielle dudit statut afin de déverrouiller la limitation des mandats des membres du conseil d’administration de la SOCODA pour renouveler de manière Machiavélique leurs mandats. Cette modification touche des articles qui délimitent le nombre des mandats des animateurs de SOCODA à 3 ans et renouvelable une seule fois.

Mauvaise gestion et malversations financières au sein du SOCODA

Depuis quelques années, de fortes odeurs de mauvaise gestion et de malversations financières se dégagent de cette coopérative. Le PCA ai, Nyoka Longo de même que son prédécesseur Verckys Kiamuangana se sont enfoncés dans une gouvernance calamiteuse des fonds. Notamment, le détourné d’un montant assez colossal, soit de 100.000 dollars américains sur le 810.000 dollars qui a été versé par la société de télécommunications Airtel Congo, à la Socoda.

Comme on peut le voir, la situation est assez préoccupante. Des faits délictueux sont suffisamment clairs, des actes de détournement et de la mal gouvernance, l’heure est venue pour que des nouvelles personnes prennent la commande de la SOCODA. Car, les droits d’auteur sont une des sources importantes, et légitimes, des revenus des artistiques, écrivains, plasticiens, musiciens et autres artistes créateurs des oeuvres de l’esprit qui participent à l’expression culturelle du pays.

L’autre question importante qui mérite d’être posée, est celle de savoir pourquoi le gouvernement congolais semble-t-il s’accommoder de la mauvaise gestion des droits d’auteur qui se perpétue au vu et au su de tout le monde depuis plusieurs décennies ?

Il sied à noter que la question du droit d’auteur, qui est aussi un droit humain reconnu comme tel dans la Charte des droits de l’homme ainsi dans l’article 46 de la constitution de la RDC, ne doit plus être ignorée. Les droits d’auteur doivent participer au financement de l’action culturelle de notre pays. Les ayants-droits, qui ont rencontrés dernièrement, Madame le ministre de la culture, attendent du gouvernement l’application des règles de l’Etat de droit; ils demandent que la lutte contre le détournements des fonds publics soit aussi appliquée à la Socoda. La Socoda, qui semble fonctionner hors de toute règle en la matière, n’est pas reconnue par les autres sociétés remplissant la même mission qu’elle en Afrique ni reconnue par la Cisac (Confédération internationale des sociétés d’auteurs et compositeurs). Les ayants-droits plaident tous pour la réforme de la gestion des droits d’auteur dans les normes édictées par l’Unesco et les autres institutions internationales.

Dossier à suivre.

Polele

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