Les manifestations de ras-le-bol de la population organisées ce mercredi 24 juin devant le siège de l’ensemble nationale contre les trois propositions de lois formulées par deux députés du Front Commun pour le Congo, n’ont laissé indifférent le Président Félix Tshisekedi. Le chef de l’état congolais estime que ces revendications expriment la dose de la montée de l’attachement de la population à l’état de droit.
On ne pouvait lire la réaction du Président Félix Tshisekedi, à travers communiqué publié ce jeudi 25 juin et signé par son Directeur de cabinet ad intérim, Désiré-Cashmir Kolongele. Le président Félix Tshisekedi a fait sa mise point au regard des manifestations de la population contre les trois propositions de lois sur le système judiciaire congolais.
Cependant, Félix Tshisekedi se dit compréhensif de voir les contestations de la population contre les trois propositions de lois. Pour lui, ces protestations constituent des avancées sur la vraie démocratie qui s’installe en RDC.
» Son Excellence, Monsieur le Président de la République comprend cette colère du peuple, laquelle traduit l’attachement de ce dernier à un véritable Etat de droit. Il demande aux forces de l’ordre de prendre toutes les dispositions pour prévenir et contenir en cette période d’état d’urgence ce genre de manifestations.
» , fait savoir le communiqué.
« En même temps, le Chef de l’État rappelle à la classe politique Congolaise de toute tendance, sa responsabilité de ne pouvoir entreprendre, surtout pendant cette période d’état d’urgence, que des initiatives tendant à privilégier, en toute chose l’intérêt de la nation ainsi que la paix sociale et de s’abstenir de celles tendant à diviser le peuple ou à porter atteinte aux principes d’organisation et du fonctionnement de telles ou telles institutions de la République. », poursuit ledit communiqué.
Pour rappel, Plusieurs militants de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) ont manifesté ce mercredi 24 juin 2020, devant les installations du Palais du Peuple à Kinshasa, abritant le siège du parlement. Ils ont protesté contre les propositions de lois initiées par les deux députés du Front Commun pour le Congo (FCC), en l’occurrence Aubin Minaku Ndjalandjoko et Garry Sakata Moke Tawara visant les réformes de l’appareil judiciaire en République démocratique du Congo.
Selon eux, ces propositions de lois visent à politiser la justice en donnant au ministre de la justice le plein pouvoir de nommer les magistrats tout comme de donner à commander l’officier du ministère public dans sa quête de chercher les infractions. Pourtant la nomination des magistrats sont dans les prérogatives constitutionnelles du président de la république.