Nous venons de constater que certaines personnes malintentionnées se réveillent aujourd’hui pour exiger l’arrestation de Yann Boshab sur base des déclarations tout à fait fantaisistes, sur l’accident ayant eu lieu le 2 janvier 2012. D’après le manipulateur mis en scène sûrement pour nuire à certaines personnalités de la République, le but poursuivi est de chercher à ce que ces personnalités attirent sur elles le mépris du public et du peuple Congolais qui aspire à la paix et à l’avènement d’un État de droit.
Beaucoup de Congolais croient que la justice est fonction du régime en place. Ils se trompent car la justice est parmi les trois pouvoirs d’une République : législatif, exécutif et judiciaire. Ces pouvoirs, depuis l’esprit de Montesquieu au 18e siècle, ils sont indépendants l’un de l’autre. Par ailleurs, un accident est un fait de société qui n’a rien à avoir avec la politique. S’il y a eu accident, surtout sur le boulevard du 30 juin, l’artère la plus fréquentée, il y a toujours des agents de la Police de la Circulation Routière (PCR). Ils doivent avoir fait le constat le même jour et, au besoin, avaient mené des enquêtes impartiales et complètes, afin d’établir les responsabilités. Le dossier ainsi constitué devrait être envoyé à qui de droit, afin que les responsables de l’accident soient sanctionnés conformément à la loi.
Aujourd’hui, faire de déclarations sans preuve est une manière d’instrumentaliser la justice. Il ne suffit pas d’affirmer ce chauffard « ivre mort » a fait ceci ou cela pour que cela puisse être une parole d’évangile. En premier de toute assignation en justice, ce sont les preuves irréfutables de ce qu’on dit et qu’on accuse. En dehors de cela, la justice ne va pas déclencher sa procédure de mise en accusation et la mise en œuvre d’un procès équitable. Il est plus facile de parler que de fournir des preuves.
Pour ce cas sous examen, où est le PV de constat et le rapport d’enquête pour qu’un certain Yann Boshab soit arrêté ? Le principe général de droit : celui qui accuse apporte les preuves de ses allégations. Or les réseaux sociaux ne sont pas des preuves irréfutables. Ce ne sont que des informations volatiles, qui sont sans fondements, mais qui créent des doutes et des mépris envers certains Congolais qu’on voudrait nuire. Il sera intéressant que le nommé Ludovic Kakonga fignole son accusation et la dépose au bureau du PGR pour que justice soit faite. Pourquoi a-t-il attendu plus de 7 ans pour accuser « l’auteur » de l’accident si l’accident a eu lieu ? Et pourquoi seulement maintenant ? La réponse à ces questions peut donner déjà une suite favorable. On ne peut qu’assurer à Ludovic Kakonga son droit d’aller en justice s’il est lésé. On l’attend à bras ouverts !
DAVID MUTEBA KADIMA