Depuis des décennies, les populations de la partie Est de la République démocratique du Congo sont secouées par l’insécurité récurrente. Cette situation préoccupe au plus haut point les élus du peuple. Voilà pourquoi, depuis le début de la semaine en cours, des délégations des députés nationaux ressortissants des différentes provinces de l’Est de la République, vont à la rencontre du président de l’Assemblée nationale. Ce, pour solliciter son implication en vue d’une intervention prompte de l’exécutif national afin de soulager la souffrance de populations et électeurs de l’Est du pays.
C’est ainsi qu’après avoir échangé avec les caucus des parlementaires de l’Ituri et du Nord-Kivu, le mardi et mercredi derniers, le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku Ndjalandjoko, en bon père de famille attentionné, a encore reçu consécutivement, ce jeudi 27 septembre 2018, les députés nationaux membres du Caucus des parlementaires du Maniema pour une séance de travail. Pour toutes les trois délégations, la situation sécuritaire a été au centre des échanges.
Au sortir de l’audience leur accordée par le speaker de la Chambre basse du Parlement, le président du Caucus des parlementaires du Maniema, le député national Didi Manara, a confié à la presse ce qui suit : « Nous avons sollicité et obtenu une audience auprès de l’honorable président de l’Assemblée nationale (ce à quoi nous le remercions vivement), parce que chez nous au Maniema, surtout dans sa partie Sud, il y a un problème très sérieux de sécurité qui se pose. Mais, ce problème peut-être résolu. Voilà pourquoi nous sommes venus solliciter cette audience pour qu’il puisse parler avec le Gouvernement afin que nous puissions trouver une solution facile à cette question de sécurité qui se pose dans le territoire de Kasongo et dans le territoire de Kabambare ».
Le gouverneur honoraire du Maniema a expliqué qu’il y a une année et demie passée, il y avait la guerre dans cette partie de la République autour de la question de l’exploitation minière à Salamabila dans le territoire de Kabambare. « L’on se souviendra que la société Banro s’était installée là-bas, et il y a des problèmes d’exploitation d’or. Et les autochtones, donc les exploitants artisanaux, n’attendent pas de cette oreille que la société Banro puisse s’accaparer de toute la partie aurifère qui se trouve là-bas. La population voudrait également exploiter. D’où, le début de ce conflit », a indiqué le député Didi Manara.
Et de poursuivre, il affirme que les assaillants venus du Sud-Kivu avaient profité de cette situation pour venir s’y implanter et semer du désordre dans la contrée. La situation s’était ensuite transformée à des échanges des tirs et des coups de balle. « C’était pratiquement la guerre. Mais pour l’instant, nous pensons que ces assaillants sont partis et que les bandits qui sont restés dans la brousse, c’est-à-dire nos enfants, veulent maintenant regagner la vie civile. Ils voudraient vraiment le faire de manière propre et formelle », a-t-il fait savoir.
En somme toute, le président du Caucus des parlementaires du Maniema a souligné que sa délégation a sollicité cette audience pour une intervention du Gouvernement à travers le président de l’Assemblée nationale, « pour qu’une délégation puisse aller s’asseoir avec tout le monde, avec les notables, les confessions religieuses, pour que nous puissions résoudre dans la paix ce problème qui se pose chez nous », a-t-il conclu.
Lepetit Baende