La CPI (comprendre Cour Pénale Internationale), a été créée le 17 juillet 1998 à Rome. Dans la conférence qui fonde sa création organisée par l’ONU, 120 Etats ont voté POUR, 7 CONTRE et 21 États se sont abstenus. Mais il a fallu attendre la date du 16 juin 2003, avec la prise de fonction de Luis Moreno OCAMPO comme premier procureur de cette cour, pour observer son coup d’envoi.
Le paradoxe ici est que, bien qu’ayant bénéficié de 120 voix favorables pour sa création, ce n’est que 4 ans plus tard que 60% des ratifications requises pour sa mise en route ont été obtenues. Et même certains États signataires ont émis des réserves. Le Rwanda qui peut se vanter de la participation idéologique à l’idée de cette cour intervenue juste après le Tribunal Pénal International pour le Rwanda, n’y est pas membre. Auraient-ils perçu la supercherie plus vite que les autres africains???
La mission de la Cour Pénale Internationale étant essentiellement basée sur le jugement des individus ayant commis des faits de génocide, de crime de guerre et des crimes contre l’humanité d’une particulière gravité, elle aurait pu susciter de l’espoir dans un monde que nous voulons plus juste et plus équilibré. Mais hélas!!! Le dossier du sénateur Jean Pierre BEMBA tue le peu de crédibilité qui restait à cette cour.
Partout au monde, le fait pour des juges de détenir un quidam pendant plus de 10 ans en privation de liberté, son acquittement par la Cour d’appel susciterait de l’émoi. Dix ans, c’est 3 650 jours que Jean Pierre BEMBA donne cadeau aux juges de la CPI. Pour si peu en France, dans les affaires ELF et OUTREAU, des commissions parlementaires ont enquêté et proposé des réformes.
Avec un minimum de dose d’objectivité, nous devons reconnaître que l’acquittement du sénateur Jean Pierre BEMBA est une insulte à sa personne, à sa famille ainsi qu’à ses frères congolais. Et aucune déclaration de l’ONU, pour proposer des réformes de cette cour. Il est vraiment temps que les africains la quittent, y-en-a-marre. Sinon, comment peut-on expliquer qu’il faille 10 ans à la CPI, pour se rendre à l’évidence de l’innocence de celui qu’ils ont privé de liberté pendant ce temps???
En pratique pénale,dans la chaîne de commandement, le dossier d’un détenu n’est pas examiné avec la même célérité que celui dont les personnes mises en cause sont en liberté. Ce d’autant plus qu’il est connu des longues dates que le principe en cette matière est la liberté, la détention étant une exception. Devrais-je donc conclure que des magistrats de carrière, qui ont fait des preuves dans leurs pays, devraient attendre 10 ans pour acquitter un père de famille qu’ils ont gardé en prison??? Qui est derrière une telle décision??? C’est dégelasse, excusez-moi du peu. Ces juges de la CPI sont sans hygiène mentale. Ils donnent de la nausée. Peut-on encore croire à la crédibilité de cette CPI?
Papy TAMBA
Communicateur de la Majorité Présidentielle.