C’est ce mercredi 23 mai 2018 dans la salle des spectacles du Palais du peuple que cet ouvrage du Réseau des parlementaires africains contre la corruption (APNAC-Rdc), 4ème du genre, a été porté sur fonts baptismaux. Le baptême a été fait par le 2ème vice-président de l’Assemblée nationale, M. Rémy Massamba. Par la même occasion, il a officiellement lancé les activités de l’APNAC-Rdc à travers toutes les assemblées provinciales de la République démocratique du Congo.
La corruption avilit tout un peuple. Elle sape les institutions démocratiques, freine le développement économique et anéantit l’Etat de droit. La corruption détruit l’homme. Voilà pourquoi, le Réseau des parlementaires africains contre la corruption (APNAC-Rdc) appelle les parlementaires congolais à s’engager tous pour l’application effective des lois anti-corruption.
Voila pourquoi, représentant personnellement le président de l’Assemblée nationale, le deuxième vice-président de la Chambre basse du Parlement, M. Rémy Massamba, a procédé ce mercredi 23 mai 2018, au baptême de l’ouvrage intitulé : « Le parlementaire et la lutte contre la corruption ». Ce livre est la quatrième publication du genre éditée par le Réseau des parlementaires africains contre la corruption (APNAC-Rdc).
« Par cet ouvrage, j’en appelle vraiment, à une véritable rédemption de l’homme congolais », tels sont les mots prononcés par le 2ème vice-président de l’Assemblée nationale, M. Rémy Massamba, alors qu’il baptisait le livre. Au cours de la même cérémonie de vernissage de ce livre, il a procédé au lancement officiel des activités de l’APNAC-Rdc à travers toutes les assemblées provinciales du pays.
Il a dans son discours solennel, affirmé que dès cette semaine déjà, les premières équipes de la vague d’installation des antennes de l’APNAC vont descendre dans certaines provinces. La corruption affecte différents rouages de l’Etat. Voilà pourquoi, depuis plusieurs décennies, la communauté internationale se préoccupe de ce fléau et de l’éveil de la conscience de tous pour le combattre efficacement.
Parlant de ce 4ème ouvrage de l’APNAC, Rémy Massamba a indiqué celui-ci met en exergue la corruption comme un phénomène international qui existe tant dans des pays riches que pauvres… « Le livre responsabilise tout le monde devant les actes de corruption. En premier, les élus du peuple pour leur statut de représentant du peuple, législateur et contrôleur. En second lieu, le Gouvernement qui doit garantir la vie de ses concitoyens par une gestion transparente et pour sa recevabilité. En troisième position, les cours et tribunaux qui doivent réguler la vie des citoyens par la distribution d’une justice équitable… », a-t-il expliqué.
Par rapport au déploiement des élus sur terrain pour l’implantation des antennes provinciales de l’APNAC, il a souligné que dans son mot que « dans l’appropriation de cette lutte contre la corruption, le bureau de l’Assemblée nationale s’est investit à octroyer une ligne budgétaire à l’APNAC pour son opérationnalité et son fonctionnement en vue d’accomplir cette mission salvatrice pour le développement de notre pays ». Le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale a encouragé ses collègues députés nationaux à combattre la corruption sous toutes ses formes, et il les appelés d’être forts, tenaces et solidaires.
« En tant qu’élus du peuple, surtout en période électorale, vous serez aux avant-postes pour sensibiliser les électeurs aux effets néfastes de la corruption et les amener à dénoncer sans complaisance, les auteurs et coauteurs, quel qu’en soit le prix », s’est-il adressé à ses collègues. Ce, avant de faire cette recommandation aux membres de l’APNAC-Rdc : « Allez et faites de toutes les Assemblées provinciales, des outils de lutte contre la corruption pour l’émergence de la Rdc ».
En tant que responsable d’une institution chargée de la production législative, du contrôle de la gestion de la chose publique, Rémy Massamba a pour sa part réitéré l’engagement du président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, à soutenir l’APNAC-Rdc et à l’accompagner « dans le combat noble qui va restaurer l’homme congolais ».
Pour la responsabilité individuelle et collective des élus, et vote des lois anti-corruption
Dans son mot de circonstance, le président de l’APNAC-Rdc, le député national Jean-Pierre Pasi Zapamba Buka, a fait savoir qu’à travers ce livre de 91 pages, son réseau attire l’attention des élus sur leur responsabilité individuelle et collective. Ce, pour être le porte-étendard du vote des lois anti-corruption et de la mise sur pied d’une structure indépendante tant recherchée de lutte contre la corruption, « de renforcer le contrôle parlementaire pour améliorer la gouvernance de notre pays ».
« Dans ce livre, l’APNAC explique la corruption en ses propres termes, il évoque le rôle de la justice dans la lutte contre les antivaleurs, avant de partager quelques expériences et quelques associations qui luttent contre la corruption. Il souligne que la justice doit-être distributive et équitable, car elle relève une nation », a déclaré le député Pasi Zapamba. Il a félicité le bureau de l’Assemblée nationale pour son implication dans le rayonnement des activités de l’APNAC-Rdc.
Aussi, a-t-il remercié le président de l’Assemblée nationale Aubin Minaku Ndjalandjoko pour l’inscription dans le budget de l’Etat, une ligne budgétaire en en faveur de l’APNAC-Rdc pour son opérationnalité et sa fonctionnalité. « L’APNAC souhaite un niveau zéro de corruption dans les institutions de la République », a-t-il enfin déclaré.
De la présentation de l’ouvrage
Ce livre a l’avantage de montrer que la corruption est un phénomène social, politique et économique qui touche tous les pays et tous els secteurs de la vie. Il décline et propose quelques axes stratégiques et montre l’importance de l’enjeu de la prévention et de la lutte contre la corruption, ainsi que l’impératif d’une synergie d’actions de tous les acteurs sociaux dont les parlementaires constituent une composante importante.
L’objet de cet ouvrage est de sensibiliser les parlementaires et les autres acteurs de la société, à prendre conscience des dégâts causés par ce fléau afin de renforcer les efforts de mobilisation et la contribution à la lutte efficace contre la corruption. Dans ce livre, l’APNAC, chapitre de la Rdc, présente dans un premier temps, les fondements organisationnels et fonctionnels ainsi que les motivations et les objectifs de la création de ce réseau APNAC-Afrique en 1999 à Kampala en Ouganda.
L’ouvrage fait abondamment référence à l’existence de l’Organisation mondiale des parlementaires contre la corruption (GOPAC) créée à Ottawa au Canada en 2002 pour illustrer le fondement de la nécessaire implication des parlementaires dans la lutte contre la corruption. Il distingue la grande et la petite corruption, en même temps qu’il décrit les institutions et les secteurs les plus vulnérables à la corruption.
Notamment, l’administration publique, le pouvoir exécutif, lepouvoir judiciaire, les régies financières, le secteur de l’éducation, les mines, les travaux publics, les finances publiques… Ce livre présente également des regards croisés d’experts et les retours d’expériences des acteurs publics sur la problématique et l’enjeu de la lutte contre la corruption.
Lepetit Baende