Depuis le mardi 16 janvier dernier, le Gouvernement du Royaume-Uni avait lancé son quatrième Plan d’Action National (NAP) sur « Femmes, Paix et Sécurité ». Il s’agit de la stratégie de cinq ans du gouvernement britannique dans le cadre de la mise en œuvre des engagements conformément à la Résolution 1325 sur « les femmes, la paix et la sécurité » adoptée en l’an 2000 par le Conseil de sécurité des Nations Unies.
A savoir, la Résolution 1325 du Conseil de sécurité de l’ONU évoque la nécessité d’accroître la participation des femmes, sur un pied d’égalité, dans le processus de prise de décision visant à promouvoir la paix et la sécurité, ainsi que dans la prévention, le règlement des conflits et dans les opérations de maintien de la paix. La résolution 1325 se fonde sur quatre piliers importants : la participation, la prévention, la protection et le développement.
En effet, le NAP est cette stratégie britannique qui met les femmes et les filles au cœur de la réponse du Royaume-Uni dans les états fragiles. La République démocratique du Congo est l’un des neuf pays cibles inscrits sur ce programme NAP du Royaume-Uni.
Pour le Royaume-Uni, ceci souligne l’importance qu’il accorde à la situation de la femme en Rdc, permettant ainsi de travailler en partenariat avec le gouvernement congolais en vue d’améliorer la visibilité nationale et internationale de ces questions. L’objectif poursuivi est de présenter le travail réalisé par le Royaume-Uni dans le cadre de la thématique « Femmes, paix et sécurité ». Ce, à travers l’organisation d’un événement de haut niveau, de grande envergure médiatique à la veille de la Journée internationale de la femme.
Voilà pourquoi, en marge de la célébration aujourd’hui de la Journée internationale de la femme, commémorée le 08 mars de chaque année, l’Ambassade de la Grande-Bretagne en République démocratique du Congo a organisé hier mercredi 07 mars 2018, la cérémonie marquant le lancement officiel en Rdc, de ce Plan d’action national britannique pour la femme dans le domaine de la paix et la sécurité. Le but visé étant de rassembler des activistes influents et des décideurs clés pour le lancement local du Plan d’action national en mettant un accent particulier sur la participation de la femme au processus électoral.
Quid du NAP britannique ?
Dans son mot de circonstance, l’ambassadeur de la Grande-Bretagne en République démocratique du Congo, Dr John Murton, a indiqué que les femmes et les filles en Rdc sont confrontées à d’énormes défis. Mais elles sont également des voix puissantes pour le changement et doivent constituer une partie de la solution des problèmes de la Rdc.
Il a expliqué que le plan d’action national britannique pour la femme comporte sept points parmi lesquels, six sont appropriés à la situation de la Rdc. Entre autres, accroître la participation des femmes dans les processus décisionnels ; intégrer le genre dans les opérations de maintien de la paix ; prévenir et répondre à la violence basée sur le genre ; donner une réponse humanitaire qui répond aux besoins des femmes et des filles ; assurer la sécurité et justice pour les femmes et les filles ; et renforcer la capacité de leadership du Royaume-Uni dans le domaine de la protection de la femme.
« Comme deuxième bailleur le plus important, déboursant 1,4 million de dollars américains par jour en Rdc, toute la diplomatie et les activités du gouvernement britannique au Congo sont focalisées sur l’élimination de la pauvreté et la lutte contre l’instabilité et le conflit que cela cause », a déclaré l’ambassadeur John Murton.
Ce qu’a été la cérémonie du lancement du NAP britannique
Les participants à cette activité ont suivi quant à ce, différentes interventions. Notamment, autour de ce que signifie pour la Rdc, le Plan d’action national du Royaume-Uni et de la collaboration avec le Royaume-Uni sur le genre.
Après le mot de la représentante du Chef de l’Etat pour la lutte contre les violences sexuelles et une présentation théâtrale sur la jeunesse et le NAP, les participants étaient conviés au groupe de discussion. Pour ce faire, il a été accordé cinq minutes à chacun des intervenants sur un aspect particulier sur comment leur travail est lié au Plan d’action national britannique pour la femme.
Entre autres sous-thèmes abordés : la participation et le leadership politique des femmes ; les femmes et la consolidation de la paix ; les violences sexuelles basées sur le genre. Puis, l’assistance a encore suivi une petite présentation de la Cellule de recherche axée sur les filles (La Pépinière), du travail du Royaume-Uni en Rdc ; ainsi que du rôle des hommes dans la participation des femmes en Rdc.
Et quelques minutes étaient également accordées à l’assistance pour réagir avec des suggestions, questions et préoccupations exprimées. Et lors de ces échanges et débats, les intervenants ont pu éclairer la lanterne des uns et des autres avec des réponses bien indiquées aux questions soulevées.
Lepetit Baende