Le Projet d’appui au développement des infrastructures rurales (PADIR) est un programme à caractère multisectoriel du Gouvernement congolais mis sous encrage institutionnel de l’Administration du Développement rural. Il bénéficie de l’appui financier de la Banque africaine de développement (BAD) de l’ordre de 79.087.000 dollars américains, pour une durée de cinq ans, soit de 2012 à 2017, dont 97% du don FAD et 3% de la partie gouvernementale.
C’est un projet qui poursuit comme objectif principal, l’amélioration de la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté de la population congolaise à travers la réhabilitation des infrastructures rurales. Cela, dans le but de désenclaver les bassins de production, avec comme corollaire, faciliter l’évacuation des produits agricoles vers les grands centres de consommation.
Le PADIR intervient dans la partie sud de la Rdc, notamment dans la province du Kongo-central et dans les anciennes provinces du Bandundu, Kasaï-Occidental, Kasaï- Oriental et Katanga (éclatées aujourd’hui en treize nouvelles provinces). Pour sa mise en œuvre, les stratégies du PADIR s’articulent autour de trois composantes à savoir : la réhabilitation des infrastructures rurales, le renforcement des capacités institutionnelles et la gestion du projet.
Initialement, le PADIR avait mission de réhabiliter 1.905 km de pistes rurales, 9 quais d’accostage, 212 sources d’eau potables, 77 forages d’eau potables, 40 marchés, 30 entrepôts et 16 aires d’abattage. 10 centres de formation professionnelle, 10 structures de réinsertion sociale dont 60% des femmes, 10 ateliers d’artisans et 10 ateliers d’associations de transformation dont 60% des femmes devront également bénéficier de l’appui du projet PADIR. Toujours avec l’appui de PADIR, 300 cadres et agents techniques ainsi que 500 associations et comités de gestion des infrastructures groupant 5.000 membres devront être formés et recyclés.
Et à ce jour, l’exécution physique de ce projet est estimée à 88,6 %. C’est ce qui a été indiqué hier mercredi 24 janvier 2018 par le coordonnateur national du projet PADIR, l’Ingénieur Bonaventure Mbuka. C’était à l’issue de la réunion du Comité de pilotage du projet PADIR tenue à Kinshasa.
Deux points majeurs figuraient ainsi à l’ordre du jour de cette réunion. Premièrement l’évaluation de l’état d’exécution du Programme de travail et budget annuel (PTBA) du projet pour l’exercice 2017. En second lieu, la présentation et adoption du PTBA du projet PADIR de l’exercice 2018, ainsi que du programme de clôture du projet. L’objectif de la réunion étant d’évaluer la mise en œuvre du projet au cours de l’année 2017, et projeter les réalisations de l’année 2018.
Le PTBA 2018 de PADIR pour finalisation du projet et pérennisation des ouvrages
Dans sa présentation de l’état d’exécution du PTBA 2017, le coordonnateur national du PADIR a indique le projet a atteint ses objectifs en ce qui concerne la réalisation des infrastructures communautaires, le renforcement des capacités, etc. Il a souligné ici que l’exécution physique du projet (88,6 %) est donc plus avancée que l’exécution financière (72,32 %).
Avant de présenter le PTBA 2018, l’Ir Mbuku présenté aux membres du comité de pilotage quelques principales contraintes et difficultés auxquelles est confronté le projet PADIR pour son exécution du terrain. Notamment, des problèmes qui affectent l’exécution du projet, ainsi que les principaux risques et mesures d’atténuation.
Quant au PTBA pour l’exercice 2018 du projet PADIR, il est évalué à près 11 millions de dollars américains, avec des économies de 7 millions de la même monnaie. Ce budget, a indiqué le coordonnateur du projet, l’Ir Bonaventure Mbuku, devra donc servir à réaliser les travaux de finalisation du projet. Mais aussi, à la sensibilisation des bénéficiaires pour l’appropriation et la pérennisation des différents ouvrages qui ont été réalisés par le projet PADIR.
Toutefois, le coordon Mbuku sollicite une seconde prorogation du projet, pour une durée de six mois, jusqu’au 31 décembre 2018. Il sied de signaler que ce projet qui devrait déjà se clôturer depuis juin 2017, avait déjà bénéficié d’une première prorogation jusqu’au 31 décembre dernier. Ce, à la suite de l’insécurité grandissante qui a prévalu pendant plusieurs mois dans les différentes zones d’intervention du projet dans les anciennes provinces du Kasaï.
Signalons que cette réunion a été convoquée et présidée par le secrétaire général a.i au Développement rural, l’ingénieur Georges Koshi Gimeya, en sa qualité de président du comité de pilotage du projet PADIR. C’est toujours lui qui a procédé au lancement officiel des travaux de ce séminaire d’un seul jour.
Ce séminaire ainsi réuni les membres du comité de pilotage du projet PADIR que sont les secrétaires généraux des ministères impliqués au projet PADIR ; mais aussi, les experts dudit projet, les représentants des agences locales d’exécution (ALE) ainsi que d’autres invités.